JO 2016 – Marathon : la consécration du Kényan Eliud Kipchoge

Londres par deux fois, Berlin, Chicago, Rotterdam : le Kényan Eliud Kipchoge, vainqueur des plus grands marathons du monde ces dernières années, a obtenu la consécration suprême avec le titre olympique de la plus mythique des épreuves, dimanche aux JO-2016 de Rio.

Eliud Kipchoge, vainqueur du marathon des Jeux de Rio, le 21 août 2016. © Olivier Morin/AFP

Eliud Kipchoge, vainqueur du marathon des Jeux de Rio, le 21 août 2016. © Olivier Morin/AFP

Publié le 21 août 2016 Lecture : 2 minutes.

« Ma carrière est fantastique, avoir ce titre olympique était quelque chose que j’avais à l’esprit en permanence », a confié le Kényan de 31 ans.

Le Kényan peut savourer cette médaille d’or, lui qui est passé sur la route après une carrière sur piste déjà remarquable : champion du monde du 5000 m en 2003 à Paris, vice-champion olympique en 2008 et médaillé de bronze olympique en 2004 sur la distance.

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Il symbolise la nouvelle politique des dirigeants kényans : agacés d’avoir dans leurs rangs les meilleurs coureurs du monde sans pour autant dominer le marathon olympique, ils ont changé leur fusil d’épaule depuis 2008 en sélectionnant véritablement les meilleurs pour les JO. Ceux-ci préféraient alors courir les lucratifs cachets offerts par les organisateurs de marathon.

Après le prodige Samuel Wanjiru

Kipchoge devient ainsi le deuxième Kényan de l’histoire, seulement, à remporter le marathon des JO, après le prodige Samuel Wanjiru en 2008 à Pékin.

Kipchoge, dominateur en 2 h 08 min 44 sec, a devancé l’Ethiopien Feyisa Lilesa (2h09:54.), médaillé d’argent, et l’Américain Galen Rupp (2h10:05.), qui décroche le bronze après avoir terminé cinquième du 10.000 m la semaine passée.

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Le parcours du marathon des jeux Olympiques de Rio devait permettre de faire découvrir quelques uns des plus beaux sites de la « Ville merveilleuse » : en contrebas du Pain de Sucre et du Corcovado, le Christ rédempteur en juge de paix, avant d’arriver en rythme au Sambodrome, théâtre du célèbre carnaval et quartier des écoles de samba.

Sambodrome aux travées vides

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Las, comme un symbole des épreuves d’athlétisme disputées dans un stade loin d’être plein et très éloigné du parc olympique, la pluie est venue éteindre un peu plus encore la flamme olympique à l’occasion de cette épreuve mythique, la dernière compétition d’athlétisme des JO-2016.

Et quelle tristesse de voir Kipchoge pénétrer dans un Sambodrome dont les premières travées étaient vides…

Dommage également, car le pari de Rupp, partenaire d’entraînement de Mo Farah, était de toute beauté : cinquième du 10.000 m le 13 août dernier, il souhaitait mettre à mal l’hégémonie africaine, qui a fait des 42,195 km olympiques une chasse gardée ces dernières années.

La course s’est, comme d’habitude, décantée aux alentours du 30e kilomètre, où l’écrémage s’est fait plus conséquent.

Un groupe d’une dizaine d’hommes s’est alors formé autour de Kényans, d’Ethiopiens et de Rupp, mais sans le champion olympique en titre, l’Ougandais Stephen Kiprotich, décroché.

Le rythme s’est encore accéléré et un quatuor composé de Kipchoge, de Rupp et des Ethiopiens Lilesa et Lemi Berhanu s’est détaché au 32e kilomètre.

Berhanu allait craquer rapidement pour laisser le trio en découdre. Puis Rupp cédait à son tour au 35e kilomètre et Kipchoge en profitait pour placer une accélération qui décramponnait Lilesa.

Le récital du Kényan pouvait alors débuter. Avec en point d’orgue, le contournement du Musée de Demain, en baie de Guanabara non loin de l’arrivée, pour une image de carte postale bien plus en phase avec la beauté de Rio et le palmarès du Kipchoge.

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