Tchad : le temps des vaches maigres

L’impressionnante baisse des cours du brut fragilise de nombreux pays, tandis que d’autres tirent leur épingle du jeu. Analyse d’une onde de choc mondiale aux effets contrastés.

Le complexe pétrolier tchadien de Komé. © AFP

Le complexe pétrolier tchadien de Komé. © AFP

Madjiasra Nako

Publié le 2 février 2015 Lecture : 1 minute.

Idriss Déby Itno avait prévenu : 2015 serait une année difficile. Dix jours après son démarrage, ces prédictions commencent à se réaliser. Le comité d’organisation du 25e sommet de l’Union africaine, censé se tenir en juin dans la capitale tchadienne, a annoncé que le pays se désistait, faute de moyens. « La chute vertigineuse des cours du pétrole ne nous permettra pas de soutenir le flux de dépenses à faire d’ici au mois de juin », a expliqué le ministre des Infrastructures, Adoum Younousmi, président dudit comité.

Ajustement

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N’Djamena, qui a perçu très vite les effets de la chute des prix du brut, a ajusté son budget dès fin décembre avec un déficit prévisionnel de 240 milliards de F CFA (environ 366 millions d’euros).

« Nous allons essayer de tenir nos engagements en matière d’investissements sociaux », ajoute Adoum Younousmi. L’État compte par ailleurs répondre aux chutes des prix et de la production par l’ouverture de nouveaux puits dans le Sud (Grand Baobab en décembre 2014 et Mangara courant janvier 2015).

En attendant, le gouvernement – qui a essuyé début novembre 2014 des mouvements sociaux liés à la vie chère – ne souhaite pas prendre de risques en pleine année préélectorale et oriente ses ressources vers la préservation de la paix sociale. Surtout que le dialogue très avancé avec les institutions de Bretton Woods ne permet pas de s’endetter n’importe où.

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