CPI – Mausolées de Tombouctou : la sentence de Ahmad al-Madhi sera connue le 27 septembre
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé ce mercredi 24 août que le jugement du jihadiste malien Ahmad al-Mahdi, accusé de la destruction de mausolées à Tombouctou, sera prononcé le 27 septembre prochain. La Cour a requis une peine allant de neuf à onze ans de prison.
![Ahmad al-Mahdi devant la CPI, le 30 septembre 2015. © Robin van Lonkhuijsen/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/03/01/cpi600.jpg)
Ahmad al-Mahdi devant la CPI, le 30 septembre 2015. © Robin van Lonkhuijsen/AP/SIPA
« La chambre va maintenant se retirer et préparer son jugement. Jugement et peine seront prononcés l’un à la suite de l’autre », a déclaré le juge Raul Pangalangan, au terme du procès de trois jours au début duquel Ahmad Al-ahdi a plaidé coupable de la destruction en juin et juillet 2012 de neuf mausolées et de la porte de la mosquée Sidi Yahia, monuments classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.
« Un comportement sans précédent devant la Cour », s’est félicitée l’accusation.
De 9 à 11 ans de prison requis
« Aujourd’hui, après deux jours d’audience et presque à la fin de ce procès, l’accusation requiert que la chambre veuille bien prononcer une peine qui reste dans cette fourchette de neuf à onze ans d’emprisonnement », a déclaré Gilles Dutertre, représentant de la procureure.
Cette peine reflète un « équilibre juste et appréciable entre l’effet dissuasif qu’elle doit avoir et l’attitude » de l’accusé, ajoute Gilles Dutertre.
Un « honnête homme »
La défense a clôturé mercredi les débats en brossant le portrait d’un « honnête homme » s’étant momentanément égaré.
« Pendant un peu plus de trois mois, il a dérapé. C’est un homme qui, à un moment donné, s’est trompé. Il a voulu donner des conseils pour appliquer la charia (loi islamique, ndlr), c’est une erreur terrible qui va déboucher sur une culpabilité », a déclaré l’avocat Jean-Louis Gilissen.
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