Maroc : 20 ans de prison ferme pour un des violeurs d’une jeune mineure
Lourde condamnation pour un des violeurs de la jeune Khadija Essouidi qui s’est suicidée fin juillet. Grâce à l’action d’une association de défense des enfants, la justice est en passe d’être rétablie.
![La ville de Benguerir, où la jeune femme s’est immolée le 29 juillet après la libération de ses violeurs. © Capture d’écran Youtube](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/08/05/bdngig.png)
La ville de Benguerir, où la jeune femme s’est immolée le 29 juillet après la libération de ses violeurs. © Capture d’écran Youtube
Mercredi 24 août, la cour pénale de Marrakech a condamné un des violeurs de la jeune Khadija Essouidi à 20 ans de prison ferme.
Le 31 juillet, Khadija, 17 ans, s’est donné la mort après avoir appris la mise en liberté conditionnelle de ses six agresseurs par le tribunal de Benguerir, au centre du Maroc. L’autopsie a montré qu’elle était enceinte.
Rétablir la justice
Face à ce drame qui a provoqué une vive émotion au Maroc, cette libération a été ressentie comme une injustice. L’association « Touche pas à mon enfant », qui représente la famille de la victime, s’est alors constituée partie civile et a demandé le transfert de cette affaire du tribunal de Benguerir à la Cour pénale de Marrakech, plus compétente en matière de crimes commis contre les mineurs. « Nous avons noté avec une grande émotion le jugement qui vient d’être rendu par la Cour de Marrakech, prouvant que nous avions eu raison de demander son intervention », se félicite Najat Anwar, présidente de l’association.
« Le Maroc a ratifié les lois internationales en matière de protection de l’enfance. Toute atteinte à un mineur doit être jugée selon des circonstances aggravantes », explique l’avocat de l’association, Me Mustapha Errachidi. Il annonce que son association demandera à ce que toutes les personnes impliquées dans le viol de la jeune Khadija, et qui sont en instance de jugement à Benguerir, soient transférées à la Cour de Marrakech.
Un crime sordide
Ayant bénéficié d’une liberté conditionnelle accordée par le tribunal de Benguerir, les agresseurs de la jeune fille l’avaient menacée de diffuser sur internet la scène du viol qu’ils avaient filmée avec leurs téléphones portables. L’adolescente s’est alors immolée en pleine rue avant de rendre l’âme dans un hôpital de Marrakech.
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