Zimbabwe : une manifestation contre les violences policières durement réprimée
Ce mercredi 24 août, la police zimbabwéenne a dispersé à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau une manifestation de militants du principal parti d’opposition qui protestaient justement contre les violences policières, selon un photographe de l’AFP.
De jeunes militants du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) ont défilé dans le centre-ville d’Harare, une manifestation de plus dans la vague de contestation générale qui grandit depuis plusieurs mois au Zimbabwe contre le régime du président Robert Mugabe.
Des affrontements ont éclaté entre policiers et manifestants, ces derniers répondant aux gaz lacrymogènes par des jets de pierres.
« J’ai vu la police frapper les manifestants, jeter des grenades lacrymogènes et déclencher des canons à eau. Plusieurs magasins ont aussi été saccagés », a indiqué un commerçant du centre-ville qui désire garder l’anonymat.
« Une voiture de la ZBC – la télévision nationale – a été brûlée », poursuit ce témoin.
Une contestation grandissante
Selon le photographe de l’AFP, présent sur place, deux voitures de police ont également été incendiées dans le chaos et un journaliste indépendant qui couvrait la manifestation a été frappé par la police.
Les jeunes militants du MDC ont lancé une campagne intitulée #MyZimbabwe, qu’ils assurent être une « plateforme pacifique et légale » pour « protéger leur dignité, leur fierté et leur identité nationale ».
Depuis le mois de juin, le Zimbabwe connaît une série de manifestations contre le président Mugabe, 92 ans, au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1980 et notamment contre sa politique économique.
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