Ebola : l’ONU et l’OMS estime que la Sierra Leone dispose des moyens de maîtriser l’épidémie

  Le nouveau chef de la Mission de l’ONU pour la lutte contre Ebola (UNMEER), Ismaïl Ould Cheikh Ahmed et un haut responsable de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont estimé vendredi en Sierra Leone que le pays avait désormais les moyens de juguler l’épidémie.

Centre de traitement d’Ebola à Kerry town en Sierra Leone. © AFP

Centre de traitement d’Ebola à Kerry town en Sierra Leone. © AFP

Publié le 10 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Par ailleurs, le chef du Centre national de lutte contre Ebola (NERC) en Sierra Leone, Palo Conteh, a salué le succès de la province de Pujehun (sud), devenue jeudi la première du pays à n’avoir plus enregistré de nouveau cas depuis 42 jours, soit deux fois la durée d’incubation du virus."La Sierra Leone est en bien meilleure posture aujourd’hui pour maîtriser Ebola qu’elle ne l’était il y a quelques semaines", a déclaré lors d’une conférence de presse à Freetown M. Ould Cheikh Ahmed, qui effectue sa première visite des trois pays principalement touchés.

"De tout ce que j’ai vu jusqu’à présent, je tire un certain optimisme sur le fait que la Sierra Leone puisse s’en sortir", a ajouté le chef de l’UNMEER, arrivé du Liberia et attendu ensuite en Guinée, tout en avertissant que cela exigerait "beaucoup d’efforts de la part de tous".

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Le directeur général adjoint de l’OMS, le Dr Bruce Aylward, a indiqué que c’était son cinquième voyage dans le pays et qu’"au cours des quatre précédents il était manifeste que la Sierra Leone ne pouvait pas arrêter Ebola".

"Elle n’avait pas les moyens à ce moment-là. Maintenant il y a des lits, des équipes d’enterrement et il y a eu un énorme changement depuis ma dernière visite il y a seulement trois semaines", a affirmé le Dr Aylward, soulignant qu’il fallait désormais les utiliser efficacement.

"La maladie se répand par les comportements et quand ces comportements changeront, le virus s’arrêtera. Le défi maintenant est d’adopter les bons comportements", a-t-il expliqué.

A cet égard, le chef du NERC, dans une conférence de presse distincte, a souligné que les services religieux avaient été suspendus pendant un mois dans lieux de culte de la province de Pujehun pour enrayer Ebola.

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"Cela peut paraître draconien, mais c’est le type de mesures nécessaires pour combattre la maladie", a affirmé M. Conteh.

Le président du Conseil provincial, Sadiq Sillah, a précisé que les autorités locales avaient "obtenu l’approbation des chefs religieux pour interdire les cérémonies publiques dans les les mosquées et les églises pendant le mois d’octobre".

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L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, partie en décembre 2013 du sud de la Guinée, a fait près de 8.300 morts pour plus de 21.000 cas identifiés, à 99 % au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon le dernier bilan de l’OMS arrêté au 7 janvier.

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