CAN 2015 : une compétition moins bling-bling ?

La cérémonie d’ouverture samedi à Bata a été minimaliste. Un retour à plus de simplicité pour la CAN.

Un vendeur de maillots à Malabo, en Guinée équatoriale. © unday Alamba/AP/SIPA

Un vendeur de maillots à Malabo, en Guinée équatoriale. © unday Alamba/AP/SIPA

Publié le 18 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Sur la pelouse du stade de Bata, cerclée d’une piste d’athlétisme, la cérémonie d’ouverture de la 30e édition de la CAN, qui se dispute en Guinée équatoriale (17 janvier-8 février), a fait dans la simplicité. Des danseurs, des musiciens, un podium, et quelques chorégraphies. Loin du faste des précédentes éditions, et même de la CAN 2012, qui déjà avait lieu en Guinée équatoriale, qui co-organisait alors l’épreuve avec le Gabon.

Une austérité forcée

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Mais le changement de ton de cette CAN 2015 est plus profond qu’un simple relifting de la cérémonie d’ouverture. Aucun stade neuf n’a été construit pour cette édition. La Guinée équatoriale a simplement organisé la compétition autour de quatre villes hôtes, qui avaient déjà tous des enceintes rénovées ou construites à l’occasion de la CAN 2012. Pas de dépense inutiles, donc, cette année, et pour une fois les stades ne se transformeront pas en "éléphants blancs", luxueux et quasiment inutiles après les compétitions.

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Mais cette "politique d’austérité" est le fruit de la conjoncture. Après le désengagement du Maroc, initialement pays organisateur de cette CAN mais qui a prétexté ne pas vouloir risquer une propagation de l’épidémie du virus Ebola sur son sol, la CAF n’a eu que deux mois pour se retourner. Par pragmatisme, c’est à la Guinée équatoriale qu’est revenue la CAN 2015. Malabo avait déjà l’expérience de l’événement et les infrastructures étaient existantes. Une tendance déjà amorcée en Afrique du Sud en 2013. Le pays des Bafana Bafana avait réutilisé ses stades construits à l’occasion de la Coupe du monde 2010 pour la compétition. "Il faut féliciter la Guinée équatoriale, souvent critiquée par ailleurs, pour l’organisation impeccable de cette CAN", s’est exprime Joseph-Antoine Bell, l’ancien international camerounais.

Des pelouses impeccables

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L’autre surprise de l’ouverture de cette CAN 2015, est la qualité de la pelouse du stade de Bata. Deux rencontres s’y sont disputées samedi, avec notamment la victoire du Gabon face au Burkina Faso, et le gazon était impeccable. Pas une motte de terre ne dépassait, ce qui sert évidemment la qualité du jeu. Il n’est cependant pas sûr que l’herbe soit aussi verte ailleurs, notamment à Mongomo ou Ebebiyin.

Mais des couacs ont également accompagné ce début de CAN. Le sélectionneur du Congo, le Français Claude Leroy, a dénoncé les conditions d’accueil de son équipe pour son entrée en lice face à la Guinée équatoriale samedi (1-1). "On nous a mis dans des embouteillages avant le match dans un bus sans climatisation. Et c’est indigne pour un pays organisateur de se comporter comme ça envers un adversaire."

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