RD Congo : une nouvelle attaque à caractère ethnique fait deux morts dans l’est

Deux personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi dans une attaque sur fond ethnique attribuée à des Maï-Maï, groupe local d’autodéfense, contre un village majoritairement habité par des Hutus congolais dans l’est de la République démocratique du Congo.

Un Casque bleu de la mission de l’ONU en RDC patrouille dans la région de Beni, dans l’est du pays, le 14 mars 2014. © Flickr /  United Nations Photo

Un Casque bleu de la mission de l’ONU en RDC patrouille dans la région de Beni, dans l’est du pays, le 14 mars 2014. © Flickr / United Nations Photo

Publié le 29 août 2016 Lecture : 1 minute.

« Des Maï-Maï – des milices locales d’autodéfense, nldr – ont attaqué le village de Chuto, habité en grande partie par des Hutus dans la nuit du 28 au 29 août, faisant deux morts, une femme et un enfant, sept blessés et 57 cases brûlées », a déclaré lundi à l’AFP l’administrateur du territoire de Lubero dans le Nord-Kivu.

Le village de Chuto est situé à près de 260 km au nord de Goma, à la frontière de Butembo, une ville où  deux personnes soupçonnées de vouloir rejoindre les auteurs d’une série de massacres dans la région de Beni, ont été « lynchées puis brûlées » mercredi par la population.

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Depuis le début de l’année, cette zone de la région de l’est est en proie à un conflit ethnique entre Nande et Hutus, entraînant plusieurs dizaines de morts. Lors des derniers affrontements entre les deux communautés le 8 août, sept personnes avaient trouvé la mort.

Accusations mutuelles

Les deux groupes ethniques s’accusent mutuellement d’être à la base du conflit. Les Nande estiment que les Hutu congolais sont complices des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) pour les chasser de leur territoire. De leur côté, les Hutus congolais, qui ne nient pas être à la recherche de nouvelles terres agricoles, accusent les Nande de violer leur droit constitutionnel à s’installer là où ils le désirent.

Opposés au pouvoir de Kigali, les FDLR, disséminés essentiellement au Nord et au Sud-Kivu, n’ont pas mené d’action militaire d’envergure au Rwanda depuis 2001, mais sont régulièrement accusés de commettre des atrocités contre les civils dans les zones sous leur contrôle.

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L’est de la RDC est déchiré depuis plus de 20 ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières et des rivalités entre puissances régionales.

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