Le secteur privé japonais cherche de nouveaux marchés en Afrique

En un peu plus de deux décennies, le Japon s’est établi comme l’un des principaux partenaires économiques de l’Afrique.

Inauguration d’un showroom de moto du japonais Yamaha à Lagos, au Nigeria, en mai 2016. © DR

Inauguration d’un showroom de moto du japonais Yamaha à Lagos, au Nigeria, en mai 2016. © DR

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Publié le 30 août 2016 Lecture : 2 minutes.

Décollage d’un patrouilleur sur la base japonaise de Djibouti. © Nicolas Righetti/Lundi13
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Une nouvelle ère pour les relations Afrique-Japon

Plus de 20 ans après sa création, la Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique, la TICAD, va se tenir pour la première fois sur le continent. à Naïrobi, au Kenya, le 27 et 28 Août.

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Longtemps sans faire de bruit, avant de revoir sa stratégie ces dernières années, sans doute lassé de voir le grand rival chinois capter toute la lumière.

Certes, Pékin avance à marche forcée et en six ans son stock d’investissements directs étrangers (IDE) a progressé de près de 400 % pour atteindre les 35 milliards de dollars en 2015. Seuls les États-Unis, le Royaume-Uni et la France – bien que cette dernière soit en déclin – font aujourd’hui mieux sur le continent.

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Investissements japonais

Avec un stock de 10,26 milliards de dollars d’IDE en Afrique fin 2015 (dont 70 % en Afrique du Sud), le Japon est, en compagnie de l’Allemagne, juste derrière.

Et même si les échanges commerciaux du Japon avec l’Afrique ne décollent pas et plafonnent année après année autour des 2 % de l’ensemble des flux africains, à l’import comme à l’export, c’est bien le niveau d’investissement du Japon qui aujourd’hui souligne l’intérêt du pays pour le continent. Qu’il s’agisse du gouvernement que du secteur privé.

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Forte présence du secteur privé japonais à la Ticad VI

En plus du fait qu’elle se soit déroulé pour la première fois sur le sol africain (à Nairobi, au Kenya), la grande nouveauté de la sixième édition de la Conférence de Tokyo pour le développement en Afrique (Ticad VI) vient également de la participation importante du secteur privé nippon.

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Plus de 200 entreprises ont fait le déplacement jusqu’à Nairobi et 96 d’entre elles ont participé au salon des entreprises japonaises qui s’est tenu en marge de la conférence.

Près de 700 compagnies nippones sont aujourd’hui présentes dans une vingtaine de pays à travers le continent, selon les derniers chiffres disponibles, soit bien plus que les 440 firmes recensées fin 2015 dans une étude du cabinet de conseil japonais Africa Business Partners.

Avec un tropisme très marqué en direction des pays de l’Afrique australe et orientale, ainsi que pour l’Afrique du Nord. L’Afrique du sud accueille à elle seule 275 entreprises japonaises, loin devant l’Egypte (49) et le Kenya (47). En Afrique de l’Ouest, seul le Nigeria tire vraiment son épingle du jeu, son marché gigantesque attirant 32 sociétés japonaises. Loin derrière le Maroc pourtant, premier pays francophone avec 45 entreprises et qui semble devenir ces dernières années l’une des destinations les plus appréciées des investisseurs nippons sur le continent.

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« La barrière linguistique est encore réelle », regrette l’un des représentants d’un organisme de promotion des investissements en Afrique de l’Ouest.

Les champions francophones comme la Côte d’Ivoire ou le Cameroun, voire Maurice ou le Sénégal n’attirent au mieux qu’une quinzaine de sociétés chacun. La marge de progression est donc énorme, pour les entreprises japonaises à la recherche de nouveaux marchés mais également pour les pays africains, à l’heure de la nécessaire diversification de leurs économies.

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