Législatives en Côte d’Ivoire : le FPI présentera-t-il un front uni ?

Scindé en deux franges, le Front populaire ivoirien (FPI) est à la croisée des chemins. Mais le parti de Pascal Affi N’Guessan parviendra-t-il a surmonter ses divisions avant les élections législatives de novembre ?

Des partisans de Pascal Affi N’Guessan, le 23 octobre 2015 à Arrah. © Nicolas Garriga/AP/SIPA

Des partisans de Pascal Affi N’Guessan, le 23 octobre 2015 à Arrah. © Nicolas Garriga/AP/SIPA

VINCENT-DUHEM_2024

Publié le 31 août 2016 Lecture : 2 minutes.

Les élections législatives qui auront lieu d’ici au 20 novembre sont importantes pour bien des acteurs de la vie politique ivoirienne. C’est le cas du Front populaire ivoirien (FPI) et de son président Pascal Affi N’Guessan. Ce dernier a annoncé que l’objectif était de récupérer les 96 sièges occupés avant 2010. Pour lui, le défi est de taille. « C’est un moment important pour légitimer le repositionnement du parti, affirmer notre leadership et remobiliser toute notre base », explique-t-il à Jeune Afrique.

Mais pour cela, le parti créé par Laurent Gbagbo, divisé entre deux tendances depuis près d’un an, se doit de présenter un front uni. « Il faut se mettre d’accord pour aller ensembles aux législatives en mettant de côté les désaccords. Nous aurons le temps, ensuite, de définir les modalités pour organiser un congrès d’ici à 2017 pour mettre en place une nouvelle direction », précise Affi.

la suite après cette publicité

Dans l’optique de se rapprocher des frondeurs, le FPI a mis en place un groupe de contact composé de cinq personnes (Michel Amani N’Guessan, Christine Adjobi, Adèle Dédi, Barthélemy Gnépa et le professeur de Droit Joseph Assi Bénié). « Ils rencontrent nos camarades de manière informelle, rien de plus pour le moment. C’est déjà quelque chose, quand on sait qu’il y a encore quelque temps nous ne nous parlions plus », affirme un proche d’Affi N’Guessan.

Quid des pro-Sangaré ?

Pour le moment, la tendance menée par Abou Drahamane Sangaré ne s’est toujours pas prononcée et affirme consulter sa base. « Sangaré est confronté à un dilemme. S’il ne va pas aux élections, il prend le risque de voir des jeunes cadres se présenter en indépendant ou sous d’autres structures comme le Cojep ou même qu’ils soient récupérés par d’autres hommes politiques d’envergure », estime un observateur de la vie politique ivoirienne, selon lequel il est peu probable que le proche de Ggagbo accepte de se rallier à Affi.

Un proche de cette tendance confirme et va plus loin. « Les consultations sont bientôt terminées et les chances de voir les pro-Sangaré aller aux élections sont de plus en plus maigres. »

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Préparation des bulletins de vote dans un bureau d’Abidjan, dimanche 25 octobre 2015. © Schalk van Zuydam / AP / SIPA

Législatives en Côte d’Ivoire : de quelle transhumance parle la CEI ?

Contenus partenaires