Le Nigeria est officiellement entré en récession

L’économie du Nigeria est entrée en récession après deux trimestres consécutifs de croissance négative durant la première moitié de l’année, a annoncé mercredi le Bureau national des Statistiques (NBS).

File d’attente à une station-service d’Abuja, capitale du Nigeria, le 1er avril 2016. © Sunday Alamba/AP/SIPA

File d’attente à une station-service d’Abuja, capitale du Nigeria, le 1er avril 2016. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Publié le 31 août 2016 Lecture : 2 minutes.

« Au deuxième trimestre de 2016, le produit intérieur brut (PIB) réel du Nigeria a diminué de -2,06% (sur un an) », a indiqué le Bureau national des Statistiques (NBS) dans un rapport rendu public le 31 août.

« C’est 1,7 point de moins que le taux de croissance de -0,36 % enregistré au premier trimestre et 4,41 points de moins que le taux de croissance de +2,35 % enregistré au deuxième trimestre 2015 », a expliqué l’institution publique nigériane dans son rapport.

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Le pays le plus peuplé d’Afrique souffre de la faiblesse des cours du pétrole, de la dévaluation de la monnaie nationale, le naira, et d’une inflation à son plus haut niveau en 11 ans.

Taux de croissance du Nigeria. © DR

Taux de croissance du Nigeria. © DR

Analyse sectorielle

Le déclin enregistré au Nigeria durant le deuxième trimestre tient en grande partie au recul du secteur pétrolier qui a été en baisse de -17,48 % sur un an, après un recul de -15,59 % au premier trimestre 2016 et de -10,68 % au dernier trimestre 2015, selon les chiffres divulgués par le Bureau national des Statistiques.

Ce secteur, qui n’a représenté officiellement que 8,26 % du PIB réel du pays au deuxième trimestre 2016, reste la principale source de devises et de recettes publiques.

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Entre avril et juin, la production pétrolière du pays, affectée par les attaques contre les infrastructures, a été de 1,69 million de barils de brut par jour, contre 2,11 millions au premier trimestre 2016 et 2,16 millions au dernier trimestre 2016.

Le recul enregistré dans le secteur non-pétrolier (91,74 % du PIB réel du pays au deuxième trimestre) est moins élevé : -0,38 % au deuxième trimestre 2016, contre -0,18 % au premier trimestre 2016 et +3,46 % au dernier trimestre 2015.

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Signes positifs pour le second semestre, selon le gouvernement

Les autorités d’Abuja ont reconnu que les indicateurs macroéconomiques du deuxième semestre confirment « un déclin temporaire » de l’activité, selon un communiqué du bureau du vice-président Yemi Osinbajo, qui affirme toutefois apercevoir des signes positifs pour la seconde moitié de l’année.

« Il est probable que le second semestre sera meilleur que le premier semestre 2016. Ceci parce que plusieurs des challenges du premier semestre n’existent plus ou sont moins importants », souligne le communiqué de la vice-présidence.

« L’image qui se dessine, saufs chocs imprévus, est celle d’un début de reprise dans les domaines jugés prioritaires par le gouvernement fédéral […]. En effet, à mesure que l’accent mis sur les dépenses en capital commence à donner des résultats et que le volume des investissements en part du PIB se rétablit, le taux de croissance de l’économie nigériane est susceptible de s’améliorer encore plus », poursuit la même source.

Signe rassurant, selon le gouvernement, sur l’ensemble du premier semestre, le recul de l’économie nigériane « est de -1,23 % contre une estimation moyenne de -1,8 % attendue par le FMI« , rappelle le communiqué du bureau du vice-président nigérian.

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