Gabon : Ali Bongo Ondimba réélu avec 49,80% des voix

Ali Bongo Ondimba a été réélu avec 49,80% des suffrages exprimés pour un second mandat de sept ans, a annoncé mercredi le ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet-Boubeya. Des manifestations ont lieu à Libreville et Port-Gentil pour contester le résultat.

Jean Ping et Ali Bongo Ondimba étaient les deux candidats favoris de la présidentielle de 2016. © Vincent Fournier/JA

Jean Ping et Ali Bongo Ondimba étaient les deux candidats favoris de la présidentielle de 2016. © Vincent Fournier/JA

Publié le 31 août 2016 Lecture : 7 minutes.

« Est élu Bongo Ondimba Ali avec 49,80% des voix », a déclaré Pacôme Moubelet-Boubeya, lisant le procès-verbal général établi mercredi 31 août par la Commission nationale électorale autonome et permanente (Cenap). Son principal challenger, Jean Ping, a obtenu 48,23%.

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19h13 – Des images des manifestations prises par l’AFP, ici à Libreville.

Un partisan de l'opposition gabonaise prie devant les forces de l'ordre à Libreville lors d'une manifestation de l'opposition contre la réélection d'Ali Bongo, le 31 août 2016. © Marco Longari /AFP

Un partisan de l'opposition gabonaise prie devant les forces de l'ordre à Libreville lors d'une manifestation de l'opposition contre la réélection d'Ali Bongo, le 31 août 2016. © Marco Longari /AFP

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19h08 – « Les conditions de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle au Gabon sont une source de préoccupation. La France réitère son souci de transparence. Nous estimons nécessaire que les résultats de tous les bureaux de vote soient publiés. C’est la crédibilité du scrutin ainsi que la réputation internationale du Gabon qui sont en jeu », indique un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.

« Aux côtés de ses partenaires africains et internationaux, la France sera vigilante », ajoute le document.

19h03 – Après l’Union européenne quelques heures plus tôt, c’est au tour de la France de demander la publication « des résultats de tous les bureaux de vote » dans un communiqué publié dans la soirée.

19h – « C’est la psychose, depuis l’élection beaucoup de Gabonais ont peur de sortir par crainte de violences », explique une jeune étudiante Librevilloise contactée par Jeune Afrique, qui a requis l’anonymat.

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18h56 – Les manifestations pour contester la réélection d’Ali Bongo Ondimba ne concernent pas que Libreville. À Port-Gentil, la capitale économique du pays, troubles ont également éclaté. En 2009 après l’accession d’ABO au pouvoir, cette ville réputée frondeuse avait vécu au rythme des pillages et des saccages lors de manifestations postélectorales meurtrières.

18h43 – Les manifestations se poursuivent à Libreville, notamment sur la voie express, l’un des principaux axes de la capitale. L’armée, les forces de police anti-émeutes, et des gendarmes cagoulés ont bloqué la circulation sur cette artère, équipés de camions lance-eau et de blindés légers.

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Malgré les gaz lacrymogènes, des centaines de personnes tentent tout de même de converger sur la voie express, parfois en brûlant des pneus, selon l’AFP.

18h30 – Contacté par Jeune Afrique, Paul-Marie Gondjout, représentant de l’opposition au sein de la Cenap, est revenu sur les débats houleux au sein de la commission électorale avant l’annonce de la réélection d’Ali Bongo Ondimba.

« En ce qui nous concerne, l’opposition n’a pas voté le résultat, elle ne pouvait participer à un vote qui consistait à valider le vol de l’élection », assure-t-il, démentant avoir démissionné de la Cenap.

18h10 – Alors que l’opposition fait état de blessés lors de manifestations contre la victoire d’ABO, le porte-parole du gouvernement dément. Sur Twitter, Alain-Claude Bilie-By-Nze évoque de « fausses informations visant à mettre en péril l’État de Droit » :

18h03 – Ali Bongo Ondimba a réagi dans un discours retransmis à la télévision nationale. « Je félicite mes compétiteurs dans cette élection qui fut très disputée, forte et démocratique. Même si nous pouvons déplorer des dérives pendant et après la campagne et des tentatives de déstabilisation que nous avons pu, en partie déjouer », a-t-il affirmé.

https://twitter.com/Remy_NSABIMANA/status/771011932908351488

17h50– Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes pour repousser les manifestants qui voulaient s’approcher du siège de la Commission électorale, rapporte l’AFP.

Du côté de l’opposition, on évoque des blessés parmi les manifestants. Le ministère de l’Intérieur n’a pas pu être joint pour confirmer ces informations.

17h41- Au sein du QG de Jean Ping, son entourage, contacté par téléphone, se dit « sous le choc ». Selon des proches de l’ancien patron de l’Union africaine, celui-ci n’avait pas encore décidé d’un éventuel recours devant la Cour constitutionnelle, que son camp estime trop proche du pouvoir.

17h38 – Pour précision, le taux de participation est de 59,46% avec 356 890 suffrages exprimés, d’après les autorités.

Selon la déclaration lue par le ministre de l’Intérieur, Ali Bongo Ondimba recueille 177 722 voix ; Jean Ping 172 128. Soit une différence de 5 592 voix.

17h27 – Des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants ont éclaté à Libreville, quelques minutes seulement après l’annonce des résultats.

17h23 – « Ces résultats sont une insulte au peuple gabonais », réagit le directeur de campagne de Jean Ping, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, contacté par Jeune Afrique.

17h16 – Alain-Claude Bilie-By-Nze, porte-parole d’Ali Bongo Ondimba a exprimé sa « plus grande reconnaissance pour les Gabonaises et les Gabonais ».

« Cette élection a permis à tout le peuple gabonais d’exprimer un grand pluralisme de ses opinions. J’en veux pour preuve les résultats importants du candidat arrivé deuxième à cette élection », a-t-il ajouté.

17h05 – Alors que le ministre de l’Intérieur donnait les résultats province par province, des opposants avaient déjà commencé à se rassembler dans les rues de Libreville, scandant notamment « Ping président » face aux forces de l’ordre.

16h57 – « Est élu Bongo Ondimba Ali avec 49,80% des voix », a déclaré Pacôme Moubelet-Boubeya, lisant le procès-verbal général de la Cenap. Jean Ping a obtenu 48,23%, selon la même déclaration.

16h33 – Le ministre de l’Intérieur doit faire l’annonce des résultats depuis le siège de la Cenap, situé au sein de la Cité de la Démocratie.

16h25 – Selon la loi électorale, le ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet-Boubeya est le seul habilité à proclamer les résultats officiels et définitifs. Reste donc à attendre sa déclaration.

16h22 – À  la sortie de la plénière de la Cenap, des membres de cette dernière ont annoncé à l’AFP que l’institution avait validé la réélection d’Ali Bongo Ondimba.

16h10 – Selon l’équipe de campagne de Jean Ping, Paul-Marie Gondjout, représentant de l’opposition au sein de la Cenap, a claqué la porte de la salle plénière où se rassemblaient les membres de la Commission électorale, sans que l’on sache pour l’heure les conséquences de sa réaction. Paul-Marie Gondjout est le gendre de Zacharie Myboto, président de l’Union nationale.

16h02 – La Cenap a validé la réélection d’Ali Bongo Ondimba, annonce l’AFP.

15h27 – Selon un membre de la Cenap contacté par Jeune Afrique, les blocages persistent entre majorité et opposition.

14h57 – Petit rappel sur la procédure de proclamation des résultats, alors que certains médias évoquent des résultats définitifs et que la Cenap est toujours réunie en conclave.

Lorsque la plénière prendra fin, la loi veut que la Commission électorale convoque le ministre de l’Intérieur, Pacôme Moubelet-Boubeya, pour que ce dernier lise le procès-verbal signé par tous les membres de la Cenap. Aucun résultat définitif n’a donc été proclamé.

14h47 – Devant les locaux de la Cenap, situés au sein de la vaste enceinte de la Cité de la Démocratie, les journalistes se tiennent prêts pour l’annonce des résultats :

14h31 – Contacté par Jeune Afrique, le directeur de campagne de Jean Ping, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, déplore les procès-verbaux provisoires de la Cenap ayant fuité dans la presse et donnant la victoire à Ali Bongo Ondimba.

« J’ai honte de ce qu’il se passe, en tant que Gabonais, je me sens humilié. Je ne sais pas comment tout cela va se terminer », a-t-il déclaré.

Selon lui, les discussions au sein de la Commission électorale entre mandataires de l’opposition et du pouvoir restent au point mort. « C’est comme si nos représentants parlaient à un mur », affirme-t-il.

14h16 – En attendant la proclamation des résultats, l’équipe de Jean Ping, réunie à son QG de Libreville, trouve le « temps long ». « Rien ne justifie le blocage de la proclamation sachant que les résultats de la neuvième province [ceux du Haut-Ogooué, NDLR] n’auront aucune incidence sur le résultat final », déplorait d’ailleurs son équipe dans un communiqué envoyé mercredi midi.

13h54 – Sur Twitter, Alain-Claude Bilie-By-Nze, porte-parole d’Ali Bongo Ondimba, dénonce « une fraude massive » en faveur de Jean Ping dans la province du Woleu-Ntem, disant s’en remettre « strictement à la sagesse de la Cenap, seule instance légitime habilitée à annoncer les résultats » :

12h57 – La responsable de la diplomatie de l’Union européenne (UE) Federica Mogherini a demandé aujourd’hui la publication « des résultats par bureau de vote », soutenant ainsi les demandes de l’opposition. Lundi, la cheffe de la mission d’observation de l’Union européenne, Maryia Gabriel, avait également plaidé en ce sens.

11h35 – Des observateurs de l’Union européenne, présents dans la salle, ont été invités à sortir juste avant l’ouverture des débats à huis-clos entre délégués des deux camps, a constaté l’AFP. « Ils étaient présents depuis mardi soir à la Cenap, mais on leur a demandé de quitter la salle de la plénière », affirme la mission d’observation électorale, contactée par Jeune Afrique, précisant qu’il était prévu que la Commission nationale électorale se réserve le droit de leur demander de quitter la salle.

11h47 – Selon Fidele Anguoue Mba, porte-parole du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), le nom du vainqueur et les scores des 10 candidats pourraient être annoncés « d’ici la fin de journée », au terme de la plénière de la Cenap.

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