Madagascar : l’opposition conteste la nomination du nouveau Premier ministre

L’opposition malgache emmenée par Andry Rajoelina s’oppose à la nomination du nouveau Premier ministre, Jean Ravelonarivo.  

Andry Rajoelina en 2012. © Stephane de Sakutin/AFP

Andry Rajoelina en 2012. © Stephane de Sakutin/AFP

Publié le 16 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Jeudi 15 janvier, le chef de file de l’opposition malgache, Andry Rajoelina, a réaffirmé son opposition à la nomination du Premier ministre, Jean Ravelonarivo, annoncée mercredi 14 janvier par la présidence. 

>> Pour en savoir plus : Qui est Jean Ravelonarivo, le nouveau Premier ministre malgache ?

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Ami proche du président de la République, Hery Rajaonarimampianina, le nouveau chef du gouvernement a été choisi en remplacement de Roger Kolo, qui fût Premier ministre pendant 9 mois.  

Sa nomination en avril 2014 à la tête du gouvernement malgache avait marqué un retour à l’ordre constitutionnel après cinq ans de crise politique. Lequel s’était concrètement traduit par la levée des sanctions internationales et le retour des bailleurs de fonds sur la Grande Île.

À l’époque, le président Rajaonarimampianina qui avait élu cinq mois plus tôt avec le soutien d’Andry Rajoelina, avait refusé de nommer un Premier ministre choisi par ce dernier. 

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Une nomination anticonstitutionnelle selon l’opposition

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Pour contester la nomination du nouveau Premier ministre, Andry Rajoelina, auteur d’un coup de force en 2009 et dirigeant de Madagascar jusqu’en 2013, s’appuie cette fois sur l’article 54 de la Constitution. Ce dernier stipule que le Premier ministre doit être présenté au président par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale. 

Opposition et parti du président revendiquent la majorité parlementaire

Or selon Andry Rajoelina qui a formé ces derniers jours une large coalition composée de 80 députés issus de 4 partis politique, Hery Rajaonarimampianina n’a plus la majorité à l’Assemblée.

Mais la Plateforme pour la majorité présidentielle (PMP), qui soutient le gouvernement, revendique elle aussi la majorité des députés avec 112 élus sur 151. Une différence de comptage avec l’opposition qui tient à une transhumance politique clairement interdite par la Constitution.  

Former un gouvernement avec l’opposition 

Selon Denis Alexandre Lahiniriko, maître de conférence de l’université d’Antananarivo, la formation du gouvernement, qui devrait être annoncée dans les prochains jours, pourrait tempérer cette contestation, si le nouveau Premier ministre réussit à bien négocier la formation de son nouveau gouvernement, notamment en cooptant des députés de la coalition d’opposition.

"Si une partie des forces malgaches refuse de faire partie du gouvernement, il risque d’y avoir un blocage dans la gestion des affaires courantes. Le pays ne peut pas se le permettre. Il ne faut pas que la situation redébouche sur une crise politique à Madagascar", avertit-il. 

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