Tunisie : la suspension du parti islamiste Hizb Ettahrir finalement invalidée

Hizb Ettahrir prend l’avantage dans la bataille judiciaire qui l’oppose à l’État tunisien, 15 jours après la suspension annoncée de ses activités pour une durée d’un mois.

Un membre du parti islamiste Hizb Ettahrir lors d’un rassemblement à Sidi Bouzid en décembre 2013. © Aimen Zine/AP/SIPA

Un membre du parti islamiste Hizb Ettahrir lors d’un rassemblement à Sidi Bouzid en décembre 2013. © Aimen Zine/AP/SIPA

Publié le 31 août 2016 Lecture : 1 minute.

La justice tunisienne a jugé recevable le recours en référé présenté par le parti contre cette suspension, a annoncé mercredi Sofiène Sliti, porte-parole du tribunal de première instance de Tunis.

« Vice de forme »

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La décision a été rendue le 29 août pour « vice de forme » par le tribunal de première instance de Tunis, a précisé son porte-parole. « La justice nous a donné raison », a réagi auprès de l’AFP un responsable du service communication du parti, Mohamed Yassine Smida, déplorant « un harcèlement policier ».

Pour rappel, les activités du parti avaient été suspendues pour un mois mi-août par la justice, sur demande de l’État, en raison « d’infractions au décret de 2011 sur les associations ». « Nous ne disparaissons pas sous terre et nous ne travaillons pas clandestinement », avait alors déclaré Mohamed Nacer Chouikha, un responsable du parti lors d’une conférence de presse tenue sous le titre « l’attaque du local du parti et le gel de ses activités. »

Menaces

Dans un communiqué, Hizb Ettahrir a par la suite accusé le gouvernement de mener une campagne à son encontre. « Que ce gouvernement, ses criminels et ses maîtres anglais sachent que leur heure est arrivée et que les musulmans n’oublieront pas leurs crimes », a-t-il notamment affirmé.

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Cette formation politique, qui prône l’instauration d’un califat en Tunisie, avait vigoureusement protesté contre la décision de suspension et promis de poursuivre malgré tout ses activités. Créé au début des années 1980, le parti n’a été légalisé qu’en 2012, après la révolution tunisienne qui a mis fin à la dictature de Ben Ali. Sa légalisation par le gouvernement d’Ennahdha avait créé la polémique dans le pays, et la présidence avait menacé à maintes reprises de dissoudre le parti par voie légale après l’attentat terroriste survenu en juin 2015 à Sousse.

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