François Hollande : « Les musulmans sont les premières victimes du fanatisme » dans le monde

Le président français a prononcé jeudi matin un discours lors de l’ouverture d’un forum consacré aux « Renouveaux du monde arabe », à l’Institut du monde arabe (IMA), à Paris.

François Hollande, le 14 janvier 2014 à l’Élysée. © Alain Jocard / AFP

François Hollande, le 14 janvier 2014 à l’Élysée. © Alain Jocard / AFP

Publié le 15 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Annoncée au tout dernier moment, l’allocution prononcée jeudi 15 janvier à Paris par le chef de l’État français à l’Institut du monde arabe (IMA) revêtait, dans le contexte des attentats ayant secoués la France les 7 et 8 janvier, une importance toute particulière.

La laïcité, socle de la démocratie française

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François Hollande a tenu à mettre en garde contre "les amalgames et les confusions", tout en reprenant une idée déjà évoquée lors d’un discours prononcé le 5 juillet 2013 en Tunisie. "L’islam est compatible avec la démocratie", a-t-il insisté. À l’attention des pays du monde musulman, le président a tenu à réaffirmer l’amitié de son peuple : "la France est un pays ami, mais la France est un pays qui a des règles, des principes, des valeurs, et parmi les valeurs il y en a une qui n’est pas négociable, qui ne le sera jamais, c’est la liberté, la démocratie."

>> Lire François Hollande à Tunis : "L’islam est compatible avec la démocratie"

"Les Français de confession musulmane ont les mêmes droits, les mêmes devoirs, que tous les citoyens. Ils doivent être protégés. La laïcité y concourt car elle respecte toutes les religions", a-t-il affirmé, condamnant ainsi les nombreux actes antimusulmans signalés en France depuis les évènements du 7 janvier.

"Les actes antimusulmans comme antisémites doivent être punis sévèrement", a poursuivi Hollande, qui estime aussi que les musulmans sont dans le monde "les premières victimes du fanatisme, du fondamentalisme, de l’intolérance". 

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"Je veux que ceux qui vivent en France puissent se savoir unis, protégés, respectés comme eux-mêmes doivent respecter la République", a-t-il ajouté.

>> Lire aussi : Six pays africains diffuseront le "numéro des survivants" de "Charlie Hebdo

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Les conflits de l’étranger "n’ont pas leur place" en France

Les conflits de l’étranger, en particulier en Syrie et au Proche-Orient, "n’ont pas leur place, ne peuvent pas être importés" en France a souligné François Hollande qui insiste également sur la nécessité de renforcer la coopération entre les deux rives de la Méditerranée, "qui ne doit pas être une mer du malheur mais une mer de la prospérité."

Hollande a évoqué une journaliste syrienne brandissant dans les décombres d’Alep une pancarte "Je suis Charlie", "un symbole de solidarité". Regrettant que la communauté internationale ne soit pas intervenue en Syrie en 2013, le chef de l’État français a rappelé que son pays était à l’initiative pour régler les conflits au Proche et au Moyen-Orient.

(Avec AFP)

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