Un rappeur guinéen accusé d’un viol diffusé sur les réseaux sociaux remis en liberté provisoire

Le rappeur Tamsir Touré avait été incarcéré au mois de novembre pour viol suite à une vidéo où on le voyait exiger les faveurs d’une jeune femme sous la menace d’un couteau. Il a été remis en liberté provisoire pour raisons médicales, a-t-on appris mercredi.

Tamsir Touré, rappeur accusé de viol et provisoirement libéré. © Capture d’écran d’un de ses clips sur Youtube

Tamsir Touré, rappeur accusé de viol et provisoirement libéré. © Capture d’écran d’un de ses clips sur Youtube

Publié le 1 septembre 2016 Lecture : 1 minute.

Sa vidéo l’avait rendu plus célèbre encore que ses chansons. Plus tristement célèbre en tout cas. Tamsir Touré, rappeur guinéen de 17 ans, avait été incarcéré à Conakry en novembre dernier. Il était soupçonné de viol , après qu’il ait publié une vidéo où il menaçait une jeune femme avec un couteau pour qu’elle lui accorde ses faveurs.

Liberté provisoire pour raisons médicales

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Cette vidéo, largement relayée, avait suscité colère et indignation chez les femmes guinéennes, qui avait manifesté dans les rues de Conakry pour exprimer leur révolte. Pourtant, Tamsir Touré a été remis en liberté provisoire mercredi, suite à une requête de la défense.

Le 2 août dernier, son avocat Maître Béavogui avait déposé cette demande devant le tribunal pour enfants, car Tamsir Touré, né en 1999, est encore mineur. Maître Béavogui a cependant refusé de révéler de quoi souffrait son client, affirmant que le juge a appliqué « les conventions ratifiées par la Guinée relatives aux droits de l’enfant, au droit à la vie, au droit à la santé et au droit à la survie ».

« Auparavant, notre client avait bénéficié de deux ordonnances de placement en milieu hospitalier, mais compte tenu de son état de santé et de ses conditions d’hospitalisation, le juge lui a accordé la semaine dernière la liberté provisoire sous contrôle judiciaire », a précisé Me Béavogui.

L’ONG Touche pas à ma sœur dénonce un traitement de faveur

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Amsaou Barry de l’ONG Touche pas à ma sœur comptait parmi les voix qui s’étaient élevées pour condamner la publication de la vidéo de Tamsir Touré. Elle a rapidement réagi à cette décision du juge, affirmant avoir des informations « Tamsir n’était pas un prisonnier comme les autres, évoquant sa participation à des productions musicales ou sa page Facebook le montrant selon elle dans des lieux huppés ou luxueux qui n’ont rien à voir avec un milieu carcéral. »

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