Eiffage décroche un contrat de 47 millions d’euros au port de Freetown
Le groupe français Eiffage a annoncé ce jeudi avoir décroché un contrat auprès d’une filiale de son compatriote Bolloré pour l’extension du terminal à conteneurs du port de Freetown, en Sierra Leone. Un projet d’une valeur de 47 millions d’euros, dont la réalisation va durer 24 mois.
Dans un communiqué publié ce jeudi 1er septembre, le groupe français de BTP et de concessions Eiffage a annoncé que sa filiale Eiffage Génie Civil a été retenue pour la réalisation de l’extension du port de Freetown.
Eiffage Génie Civil fait partie d’un consortium aux côtés de RMT, une autre filiale du groupe français, et de Bellsea, filiale du groupe belge Deme spécialisée dans le dragage maritime, précise le communiqué.
Doubler la productivité du port de Freetown
Le contrat a été accordé par Freetown Terminal LTD, la filiale de Bolloré Transport & Logistics gestionnaire du terminal à conteneur du port de Freetown.
Le montant du contrat accordé à Eiffage est estimé à environ 47 millions d’euros. Il porte sur la construction de 270 mètres de quai à 13 mètres de profondeur. Les travaux ont démarré le 15 août et devraient durer 24 mois.
Les travaux d’extension porteront la capacité totale du terminal à conteneurs à 750 000 équivalent vingt pieds (mesure de conteneurs).
L’ensemble du chantier, notamment l’installation de 2 portiques de quai et de 3 portiques de parc supplémentaires, permettront de « doubler la productivité du terminal à conteneurs, d’ici 4 ans », selon un communiqué publié par Bolloré en septembre 2015. « L’ensemble de ces investissements, infrastructures et équipements, de l’ordre de 120 millions de dollars, seront entièrement financés par le Groupe Bolloré », selon la même source.
Accélération en Afrique
Pour Eiffage, le contrat d’extension du port de Freetown « conforte […] sa politique de déploiement à l’international ». C’est le deuxième du genre accordé à Eiffage par Bolloré Transport & Logistics en Afrique. Le groupe de Vincent Bolloré lui avait également confié la modernisation du terminal à conteneurs du port de Lomé, achevée en juin dernier.
Le groupe français, historiquement présent au Sénégal (1185 salariés en 2015), a accéléré la cadence en Afrique ces dernières années, avec l’ouverture de bureaux de représentation régionale en Algérie, en Afrique du Sud, en Côte d’Ivoire et au Kenya, ainsi que de succursales au Togo, au Congo et à Madagascar.
Parmi les récents chantiers d’Eiffage en Afrique figurent l’autoroute à péage de Diamniadio, au Sénégal, la construction d’un pont suspendu à Madagascar et un contrat pour l’installation de 104 passerelles métalliques à Luanda (Angola). Sa branche énergie a réalisé les travaux d’alimentation électrique des aéroports de Bissau, Nouakchott et Malabo.
En 2015, Eiffage a réalisé un chiffre d’affaires de 267 millions d’euros en Afrique – dont 121 millions d’euros au Sénégal. Ses revenus globaux ont atteint 13,9 milliards d’euros en 2015, dont environ 80 % réalisés en Afrique. Son résultat net a été de 312 millions d’euros (+13,5 % sur un an).
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