Le 26 août, le ministère français de l’Intérieur expulsait deux ressortissants marocains du territoire, « compte tenu de la menace grave que faisait peser sur l’ordre public le maintien de ces deux individus radicalisés sur le sol français ». Une mesure engagée alors que les deux présumés jihadistes avaient déjà embarqué à destination du Maroc. Cinq jours plus tard, le ministère de l’Intérieur marocain révèle les projets macabres que préparaient les deux partisans de l’État islamique.

Des projets d’attentats

Son bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) – l’aile judiciaire des services de renseignements marocains – confirme dans un communiqué daté du 1er septembre les orientations terroristes des individus et leur « adhésion totale à la stratégie de Daesh ». « L’un des deux suspects a été recruté par un dirigeant de Daesh actif sur la scène syro-irakienne dans le but de coordonner des opérations terroristes d’envergure au nom de l’État islamique au Maroc », assure encore le « FBI marocain ». Le présumé terroriste aurait même, selon le communiqué, procédé à des repérages afin d’attaquer des lieux très fréquentés le week-end.

En parallèle, l’individu aurait « adhéré à une large campagne d’incitation auprès des partisans de l’État islamique pour mener des opérations au Maroc ». Objectif : cibler des secteurs vitaux et les « différents services de sécurité », d’après le ministère de l’Intérieur. À noter que le Maroc figure en bonne place dans la liste des pays ciblés par l’État islamique mais les services de sécurité du royaume ont jusqu’ici réussi à éviter le pire. Les deux présumés terroristes, écroués par le BCIJ, seront déférés devant la justice.