Colonisation : le Cran demande à ce que François Fillon soit exclu du parti Les Républicains
Dans un communiqué, le Conseil représentatif des associations noires (Cran) a fait savoir qu’il réclamait l’exclusion de François Fillon des Républicains après ses propos sur la colonisation.
![L’ancien Premier ministre François Fillon a déclaré que la France n’était « pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique ». © Jacques Brinon/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/09/02/sipa_ap21799794_000011-592x296-1472668484.jpg)
L’ancien Premier ministre François Fillon a déclaré que la France n’était « pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique ». © Jacques Brinon/AP/SIPA
« Non, la France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord. Non, la France n’a pas inventé l’esclavage ». La polémique enfle après ces mots de François Fillon, prononcés dans un discours dimanche à Sablé-sur-Sarthe. Dans un communiqué du Cran, son président, Louis-Georges Tin, qualifie les propos de l’ancien Premier ministre d’ »odieux » et « révisionnistes ». « La première colonisation, mise en place par la monarchie, explique le communiqué, a été marquée par l’esclavage des Africains déportés en Amérique. La seconde colonisation, au 19e et au 20e siècle, a été marquée également par les massacres et le travail forcé, qui tua à la tâche des millions d’Africains. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agissait de crimes contre l’humanité. »
Et de rappeler les victimes de la politique coloniale de la France au XXe siècle avec 400 000 morts en Algérie, 90 000 morts lors de la « pacification » malgache en 1947, et les 70 000 morts de la guerre du Cameroun. « Nul partage, mais partout, le pillage des ressources, l’extraction sans limite, l’exploitation des peuples. Comme l’expliquait Aimé Césaire dans le Discours sur le colonialisme, « colonisation = chosification », tonne le président du Cran.
Louis-Georges Tin demande également a être reçu par le président des Républicains pour évoquer le cas Fillon qu’il qualifie de « pitoyable dans son révisionnisme abject » et dont il réclame l’exclusion de sa formation politique.
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