Art contemporain : KAB16, la seconde biennale de Kampala, ouvre ses portes

Avec Seven Hills, biennale d’art installée sur les collines de Kampala, en Ouganda, la création africaine contemporaine s’offre enfin un rendez-vous en Afrique de l’Est.

Elise Atangana. © DR/Facebook de la biennale.

Elise Atangana. © DR/Facebook de la biennale.

NICOLAS-MICHEL_2024

Publié le 2 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Jusqu’à présent, l’Afrique de l’Est ne se signalait pas souvent sur la carte des grands événements de l’Art contemporain. Il faut donc se réjouir, en ce 3 septembre 2016, de l’ouverture de la seconde édition de la Biennale de Kampala (Ouganda), Seven Hills. Produite et organisé par le Kampala Arts Trust, une initiative privée, la KAB16 est dirigée par l’Ougandais Daudi Karungi et son commissariat général assuré par la Camerounaise Elise Atangana. « Nous avons voulu installer stratégiquement la Biennale dans la ville de Kampala en raison de son potentiel pour devenir la prochaine destination d’art contemporain sur le continent africain, explique Karugi. En dépit de l’intérêt croissant en matière d’art contemporain, la région Est de l’Afrique n’a reçu qu’une attention minime. Les rares événements qui existent se concentrant sur les formes d’art traditionnelles… » Il y a deux ans, la KAB14 a attiré 7 000 visiteurs dans les six expositions où étaient présentés les travaux de 45 artistes venus de 13 pays du continent. Un début…

7 collines, 6 expositions et 25 artistes

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Co-commissaire de la Biennale de Dakar en 2014 (« Producing the common ») et de l’exposition « Entry prohibited to foreigner » au Havremagasinet Art Center de Boden (Suède), Elise Atangana a sélectionné cette année 25 artistes – pas seulement Africains puisqu’on y trouve aussi deux Français, un Allemand, un Indien… « Seven Hills fait référence à la ville historique de Kampala, construite sur sept collines de la même manière que d’autres cités célèbres comme Rome, Lisbonne, Athènes, Yaoundé, San Francisco. Le chiffre sacré 7 représente « la totalité » en mouvement… » Aujourd’hui, Kampala recouvre plus de 24 collines et peut s’enorgueillir d’une scène artistique en forte croissance avec plusieurs organisations (32° Est, Maisha Garden…), quelques galeries (Nommo Gallery, AKA Gallery, Afriart Gallery) et espaces culturels (Weavebird Foundation, Makerere Art Gallery) pour accueillir et promouvoir le travail des plasticiens. « Cette seconde édition entends inviter des artistes reconnus internationalement à échanger avec des artistes travaillant localement », écrit Daudi Karugi. Le thème choisi par la commissaire tourne autour des questions de mobilité : mouvements réels des peuples, des marchandises, des œuvres, mouvements virtuels des images, des idées, des sentiments, des cultures… Au programme, donc, des expositions dans différents lieux de la ville comme l’Uganda Museum, la Kampala Railway Station, le National Theater et les différentes galeries, mais aussi des conférences, des tables rondes et un programme éducatif complet avec les écoles de la ville. La Biennale fermera ses portes le 2 octobre prochain.

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