Jeux paralympiques : le guide des meilleures chances africaines à Rio

Le 7 septembre s’ouvrent les Jeux paralympiques de Rio. Loin d’attirer autant d’attention que les Jeux olympiques, ils rassemblent tout de même des sportifs de toute la planète. Parmi eux : plus de 300 Africains issus de 41 délégations. Suivez le guide.

Tom, la mascotte des Jeux paralympiques de Rio, le 2 septembre 2016 à Rio. © Silvia Izquierdo/AP/SIPA

Tom, la mascotte des Jeux paralympiques de Rio, le 2 septembre 2016 à Rio. © Silvia Izquierdo/AP/SIPA

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Publié le 6 septembre 2016 Lecture : 3 minutes.

Tant que les épreuves paralympiques ne se dérouleront pas en même temps que les compétitions valides, et donc sous l’œil attentif des médias du monde entier, force sera de constater que les Jeux paralympiques restent le parent pauvre du mouvement olympique. Hélas.

L’événement ne manque pourtant pas d’attrait, notamment pour les Africains, qui seront nombreux à défendre leurs chances à Rio, au Brésil, du 7 au 18 septembre : 318 athlètes, dont 62 Algériens (ils étaient 64 aux Jeux « valides ») et 45 Égyptiens.

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Jeune Afrique a fait le point des chances du continent, en passant au crible les 318 athlètes (125 femmes et 193 hommes) des 41 délégations du continent (liste dont vous pouvez retrouver l’intégralité en bas de cet article) et en a sélectionné douze, qui méritent particulièrement l’attention durant ces deux semaines de compétition. De l’athlétisme à la dynamophilie (variante de l’haltérophilie), en passant par le tennis du table et le judo

Ntando Mahlangu, athlète sud-africain

Ntando Mahlangu, au centre, le 4 septembre 2016. © Page Facebook de Ntando Mahlangu

Ntando Mahlangu, au centre, le 4 septembre 2016. © Page Facebook de Ntando Mahlangu

Il a tout juste 14 ans et va participer à ses premiers Jeux paralympiques. Classé second au classement de sa catégorie du 200 mètres, le double-amputé des jambes, des suites d’une maladie congénitale (l’hemimelia), a surtout battu le record du 400 mètres cette année est espère au minimum un podium à Rio. On le surnomme « le nouveau Blade Runner », en référence à Oscar Pistorius.

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Mouloud Noura, judoka algérien

Mouloud Noura, en juin 2014. © Page Facebook de Mouloud Noura.

Mouloud Noura, en juin 2014. © Page Facebook de Mouloud Noura.

Champion paralympique à Pékin en 2008, défait en demi-finale en 2012 à Londres, Mouloud Noura est double-champion du monde de sa catégorie en 2014 et 2015. Déficient visuel, il est le chef de file de l’Algérie dans ces Jeux et l’une des principales chances de médaille du pays.

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Asmahan Boudjadar et Nassima Saifi, lanceuses algériennes

Asmahane Boudjadar (catégorie F33, infirmité motrice cérébrale) a battu le record du monde de lancer du javelot à Dubaï en mars 2016. Elle est également détentrice du record d’Afrique du lancer du poids. Avec sa coéquipière Nassima Saifi (catégorie (F56-57, athlètes en fauteuil roulant), elle fait partie des belles chances de podium à Rio en athlétisme.

Sherif Osman, dynamophile égyptien

L’Égyptien est tout simplement double champion paralympique en titre et champion du monde 2014 de sa catégorie en dynamophilie, une variante de l’haltérophilie en mode couché. Entraîné par Said Abdelhafez, premier médaillé de l’histoire de son pays dans la discipline, il ne vise rien de moins qu’un triplé historique.

Ibrahim Hamato, pongiste égyptien

Ayant perdu ses deux bras après un accident, Ibrahim Hamato n’en a pas pour autant abandonné ses rêves de gloire. Il sera l’une des stars de sa discipline, le tennis de table, à Rio. Il est double-médaillé d’argent aux championnats d’Afrique 2011 et 2013.

El Amin Chentouf et Azzedine Nouiri, athlètes marocains

Alors qu’il participe pour la première fois aux Jeux paralympiques à Londres en 2012, il s’y impose sur 5 000 mètres, catégorie déficient visuel, en signant un nouveau record du monde en treize minutes, 53 secondes et 76 centièmes, soit plus trente secondes de mieux que la précédente référence. Triple champion du monde du 5 000 mètres, du 10 000 mètres et du marathon en 2013, il espère conserver sa couronne à Rio, tout comme son compatriote Azzedine Nouiri, champion paralympique en titre du lancer du poids (catégorie F34, en fauteuil roulant).

Lauritta Onye, athlète nigériane

Lauritta Onye, lors des championnats du monde de Doha en 2015. © AFP

Lauritta Onye, lors des championnats du monde de Doha en 2015. © AFP

Championne du monde en titre, elle avait été la seule Nigériane à remporter une médaille lors des derniers championnats du monde, dans l’épreuve du lancer de poids pour personnes atteintes de nanisme. À 32 ans, elle espère donc l’or à Rio.

Youssoupha Diouf, athlète sénégalais

Champion d’Afrique en 2015 du lancer du javelot (catégorie F56-57, regroupant les athlètes en fauteuil roulant), également spécialiste du lancer de disque et de poids, Youssoupha Diouf vise l’or à ces jeux paralympiques, ses troisièmes, après Pékin et Londres. Il est aujourd’hui classé quatrième mondiale.

Aliou Bawa, dynamophile togolais

Aliou Bawa a battu, fin août, son record personnel datant de 2015. Celui-ci lui avait pourtant permis d’obtenir la médaille de bronze aux Jeux africains de Brazzaville, dans la discipline de la dynamophilie, variante de l’haltérophilie en position couchée. Le natif de Sokodé, qui s’entraîne à Lomé, est le seul espoir de médaille des Togolais.

Raja Jebali, athlète tunisienne

Elle n’a que 19 ans et fait partie des plus jeunes athlètes africains présents à Rio. Troisième mondiale du lancer du poids dans la catégorie des personnes de petite taille, elle a établi un record à 7,04 mètres cette saison, ce qui lui aurait valu une médaille d’argent aux derniers championnats du monde. De quoi espérer.

La liste des 318 athlètes africains recensés par le Comité d’organisation des Jeux paralympiques de Rio 2016

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