Libye : négociations à Genève pour sortir de la crise politique

Une rencontre des parties en conflit en Libye doit commencermercredi après-midi à Genève sous l’égide de l’ONU pour tenter de trouver une solution à la crise politique.

Bengazhi après la prise par des groupes islamistes d’une importante base militaire en juillet 2014 © AFP

Bengazhi après la prise par des groupes islamistes d’une importante base militaire en juillet 2014 © AFP

Publié le 14 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Redoutant "une guerre totale", l’ONU chercher à sortir la Libye du chaos dans lequel elle s’est enfoncée depuis la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.

La situation s’est aggravée ces derniers mois après la chute des deux plus grandes villes du pays, Tripoli et Benghazi, aux mains de milices et la mise en place de deux Parlements et gouvernements parallèles. L’un proche des miliciens de "Fajr Libya" (Aube de la Libye) contrôlant Tripoli, et l’autre reconnu par la communauté internationale, siégeant à Tobrouk, près de la frontière égyptienne.

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Gel des opérations militaires

Avant l’ouverture de cette réunion du 14 janvier, la mission pour l’ONU en Libye (Minsul) a indiqué que les pourparlers étaient basés sur "le respect de la légitimité des institutions de l’Etat et le rejet du terrorisme". "Afin de créer un environnement propice au dialogue", la Minsul a proposé un "gel des opérations militaires pour quelques jours" et souhaite que soit ensuite formé "un gouvernement d’unité qui puisse jouir d’un large soutien".

  • Qui participe aux pourparlers ?

Selon la liste des participants publiée par l’ONU, 14 parties prenantes du conflit ont confirmé leur venue. Cinq autres personnalités libyennes doivent également assister aux discussions dans un rôle de facilitateurs.

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Il s’agit de membres du Parlement reconnu par la communauté internationale, dont certains qui le boycottent, de personnalités de la société civile et de membres des gouvernements provisoires précédents. Les membres du Parlement sortant, le Congrès général national (CGN), basé à Tripoli ont été invités, mais étaient toujours attendus à Genève. 

"Toutes les parties qui sont engagées dans une Libye stable et démocratique à travers des moyens pacifiques" ont été invitées à Genève a déclaré Bernardino Leon, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Minsul.

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Absence du général Khalifa et de Fajr Libya

En revanche, ni le général Khalifa Haftar ni Fajr Libya n’ont été invités. Fajr Libya (Aube de la Lybie), coalition formée de milices, notamment islamistes, accuse l’ONU de vouloir "internationaliser" le conflit. Le général à la retraite Haftar a lancé ces derniers mois une opération pour reprendre Benghazi aux mains des groupes armés islamistes qui contrôlent la ville.

>> Lire aussi les billets retraçant la vie du général Haftar: 

(Avec AFP)

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