Libye : la France craint que les combattants de l’EI se retranchent en Tunisie et en Égypte

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a mis en garde ce lundi 5 septembre contre un risque d’éparpillement des jihadistes du groupe État islamique (EI) vers la Tunisie ou l’Egypte, une fois qu’ils seront chassés de leurs places fortes en Libye.

Jean-Yves Le Drian © Marijan Murat/AP/SIPA

Jean-Yves Le Drian © Marijan Murat/AP/SIPA

Publié le 6 septembre 2016 Lecture : 1 minute.

« Il nous faut commencer à appréhender sérieusement la question de l’éparpillement des terroristes, une fois Syrte, peut-être demain Benghazi, reprises aux jihadistes », a souligné le ministre, lors d’un séminaire à Paris.

« Indirectement, cela va présenter de nouveaux risques et pour la Tunisie et pour l’Égypte », a-t-il insisté, trouvant « dommage que l’ensemble des États voisins de la Libye ne se soient pas réunis (…) pour réfléchir à la question de l’éparpillement des terroristes une fois leurs places fortes prises ».

Entre 5 000 et 7 000 jihadistes de l’EI en Libye
Les forces du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), aidées par des frappes de l’aviation américaine, ont lancé samedi une nouvelle offensive contre le dernier réduit de l’EI à Syrte, son principal fief dans le pays, situé à 450 km à l’est de Tripoli.Mais si la reprise de Syrte serait un échec pour l’EI, elle n’écarterait pas d’un coup la menace jihadiste en Libye. Selon des sources françaises et américaines, entre 5 000 et 7 000 jihadistes de l’EI se trouveraient en Libye.

Profitant du chaos régnant depuis la chute du colonel Mouammar Kadhafi en 2011, avec des combats entre milices et une profonde instabilité politique, les jihadistes de l’EI s’étaient emparés en juin 2015 de Syrte, la ville natale de Kadhafi.

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