Mali : après une succession d’attaques, le gouvernement s’engage à renforcer la sécurité

Le ministre malien de la Sécurité, le général Salif Traoré, a promis lundi un renforcement de la protection militaire dans le centre du pays, frappé par une série d’attaques au cours desquelles trois militaires ont été tués et une localité brièvement contrôlée par des assaillants.

Des soldats de la garde présidentielle malienne en novembre 2015 à Bamako. © Jerome Delay/AP/SIP

Des soldats de la garde présidentielle malienne en novembre 2015 à Bamako. © Jerome Delay/AP/SIP

Publié le 5 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Effectifs insuffisants

Le ministre a qualifié les assaillants qui se sont emparés vendredi sans combat de la localité de Boni de « bandits armés », estimant qu’il pourrait s’agir d’une affaire de droit commun et non d’une attaque jihadiste, comme l’avaient affirmé un élu local et plusieurs habitants.

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Face à « des individus qui peuvent évoluer, qui ont pu évoluer avec des moyens lourds, des moyens conséquents », les seuls effectifs de police et de gendarmerie sont insuffisants, « il faut une vraie opération militaire d’abord et c’est ce que nous avons décidé », a précisé le général Traoré lors d’une conférence de presse.

« Dans la foulée, les représentants de l’État seront installés et sécurisés par les forces de sécurité », dans le centre du pays, a-t-il ajouté, évoquant par ailleurs des patrouilles mixtes avec la Mauritanie, l’Algérie, le Niger et le Burkina Faso, « pour empêcher au niveau des frontières la circulations des armes ».

Multiplication des attaques dans le centre

Dans un communiqué dimanche, le ministère de la Défense avait fait état de deux attaques dans la région, dans la nuit du 31 août au 1er septembre, puis le 1er septembre, dont la première a fait trois morts et deux blessés parmi les soldats maliens.

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« C’est dans cette ambiance d’insécurité amplifiée par des rumeurs » que le détachement de l’armée de Boni s’est replié sur Douentza, à environ 90 km, « sans attendre les ordres de la hiérarchie », permettant aux assaillants de s’emparer sans coup férir de Boni, où ils ont vandalisé des bâtiments « symbolisant l’autorité de l’État », selon le communiqué.

L’armée malienne a repris samedi le contrôle de la ville avec le soutien des forces de la Mission de l’ONU (Minusma) et le ministre de la Défense Tieman Hubert Coulibaly a été limogé.

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Dans un communiqué diffusé lundi, la Minusma « condamne fermement les récentes attaques perpétrées par des individus armés non identifiés contre les Forces de Défense et de Sécurité maliennes et des infrastructures de l’État dans les régions de Ségou et de Mopti », dans le centre du pays. Elle réaffirme son soutien aux autorités et précise avoir « déployé un détachement de Casques Bleus à Boni les 3 et 4 septembre et fourni un appui aérien ».

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