New Development Bank s’allie au sud-africain Standard Bank

New Development Bank (NDB), mise sur pied en 2014 par les cinq grands pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud – BRICS), a signé un accord de partenariat stratégique avec la banque sud-africaine Standard Bank, ont fait savoir les deux institutions fin août. Objectif : favoriser les investissements de NDB dans l’économie de la nation arc-en-ciel.

La New Development Bank a lancé officiellement ses opérations le 21 juillet 2015. © BRICS Photohost/RIA Novosti

La New Development Bank a lancé officiellement ses opérations le 21 juillet 2015. © BRICS Photohost/RIA Novosti

Publié le 6 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

New Development Bank (NDB) tisse sa toile. Un an après le démarrage de ses activités à son siège de Shanghai, en juillet 2015, l’institution de financement multilatérale créée par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, se rapproche de la banque sud-africaine Standard Bank.

L’objectif du « protocole d’entente sur une coopération stratégique » signé le 31 août à Shanghai entre NDB et Standard Bank of South Africa Limited (SBSA) vise à favoriser l’échange d’information et les investissements dans la nation arc-en-ciel.

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« NDB pourra augmenter son portefeuille étant donné la capacité de SBSA à évaluer les projets locaux », indique le communiqué conjoint des deux institutions financières, sans donner plus de précisions sur ses éventuels secteurs d’investissements en Afrique du Sud.

Selon le Sud-Africain Leslie Maasdorp, vice-président de NDB, interrogé par le média en ligne Russia Direct, les prêts accordés par l’institution internationale sont généralement de l’ordre de 50 millions à 500 millions de dollars.

« Des opportunités de prêts en monnaie locale »

Le partenariat signé par Paulo Nogueira Batista, vice-président de NDB, et Robert Cleasby, directeur des institutions financières à la SBSA, évoque également « des opportunités de prêts en monnaie locale », dans le communiqué publié par l’établissement bancaire.

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À la différence de la Banque mondiale ou du FMI, que NDB vient concurrencer, la « Banque des Brics » entend prêter non plus en dollars mais autant que possible en monnaies locales à ses pays membres, de manière à réduire les coûts de financement.

Depuis ses débuts, la banque, qui bénéficie d’un capital de 50 milliards de dollars (qui sera porté ensuite à 100 milliards) apporté par les cinq pays fondateurs, a annoncé en avril 2016 un premier tour de crédits équivalent à 911 millions de dollars dans les énergies vertes, au Brésil, en Chine, en Inde et en Afrique du Sud. Dont 180 millions de dollars qui sont revenus à Eskom, la compagnie nationale d’électricité de l’Afrique du Sud.

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Environ 2,5 à 3 milliards de dollars de crédits pourraient être accordés en 2017, estimait en juin Kundapur Vaman Kamath, le président indien de NDB.

Standard Bank Group, leader en Afrique

Présent dans 20 pays africains, le groupe Standard Bank est leader en Afrique en termes d’actifs : 60 % de ses actifs sont détenus par sa filiale sud-africaine, qui représente également deux tiers de son produit net bancaire et du bénéfice de ses activités bancaires.

Au premier semestre, le bénéfice courant (headline earnings) de Standard Bank Group était en hausse de + 5 % sur un an à 10,86 milliards de rands (651,68 millions d’euros), pour un produit net bancaire de 48,86 milliards de rands (+15 %) et un total de bilan de 1 947,77 milliards de rands (116,87 milliards d’euros), en progression +5 % .

Les principaux actionnaires de Standard Bank Group sont Industrial and Commercial Bank of China (20,1 %) et le fonds de gestion des pensions du secteur public sud-africain PIC (11,9 %).

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