« Charlie Hebdo » : premières condamnations pour apologie du terrorisme en France
Après les attaques sanglantes de Paris, la justice française a prononcé pour la première fois des condamnations pour apologie du terrorisme. Un délit récemment introduit dans le code pénal français.
![Salle d’audience en France. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/01/13/013012015165525000000paris.jpg)
Salle d’audience en France. © AFP
Deux personnes ont été condamnés pour apologie du terrorisme lundi 12 janvier.
- À Toulouse, un homme de 21 ans a écopé de 10 mois de prison ferme pour avoir clamé, dans le tramway, sa solidarité avec les deux jihadistes auteurs de la fusillade contre le journal Charlie Hebdo.
- À Toulon, un homme de 27 ans a été condamné à un an de prison pour avoir publié sur son site Facebook des photos de jihadistes et des propos faisant l’apologie des attaques sanglantes de Paris.
"Bons baisers de Syrie, Bye bye Charlie"
À Strasbourg et à Nice, les procès de deux hommes pour le même délit d’apologie d’actes de terrorisme ont été renvoyés, mais les accusés ont été maintenus en détention.
Le premier avait posté sur son compte Facebook la photo d’un fusil d’assaut et de plusieurs munitions, accompagnés d’une phrase manuscrite: "Bons baisers de Syrie, Bye bye Charlie". Le deuxième est accusé d’avoir crié à deux reprises à des policiers "100% Kouachi", le nom des deux tueurs de Charlie Hebdo.
Par ailleurs, plusieurs personnes ont été condamnées pour violences à Toulouse et Orléans pour avoir menacé des policiers de les tuer à la Kalachnikov, l’arme utilisée par les auteurs des attentats.
>> Lire aussi: Dieudonné se sent "Charlie Coulibaly", une enquête ouverte pour apologie du terrorisme
Que dit la loi ?
C’est la première fois que la loi du 13 novembre 2014 réprimant "l’apologie publique d’actes de terrorisme" est appliquée en France.
La peine maximale encourue pour ce délit est de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Sept ans et 100 000 euros lorsque les faits sont commis en utilisant "un service de communication au public en ligne".
(Avec AFP)
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