Gabon : une dizaine de citoyens franco-gabonais interpellés
Le ministère gabonais des Affaires étrangères a confirmé dans la nuit de lundi à mardi l’interpellation de citoyens franco-gabonais, après que Paris eut déclaré être sans nouvelle d’une dizaine de ses ressortissants.
![La police gabonaise les violences post-électorales d’août 2016. © Joel Bouopda/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/09/06/gabon.jpg)
La police gabonaise les violences post-électorales d’août 2016. © Joel Bouopda/AP/SIPA
« La France déclare dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères du 5 septembre 2016 être sans nouvelle de plusieurs de ses compatriotes », a rappelé dans un communiqué le ministère gabonais.
« Les services du ministère de la Justice se tiennent à la disposition des familles pour répondre à leurs questions », poursuit le texte.
« Les autorités gabonaises rappellent que — selon la législation gabonaise — les citoyens binationaux établis au Gabon, ne peuvent se prévaloir d’une autre nationalité au Gabon et par conséquent, sont assujettis aux lois et règlements gabonais ».
« Le ministère des Affaires étrangères, ayant entendu les préoccupations des autorités françaises, se tient à la disposition de celles-ci pour faire toute la lumière sur cette situation », conclut le communiqué.
Disparitions
Des manifestations et des pillages ont éclaté dans tout le pays après l’annonce mercredi dernier de la réélection du président sortant, Ali Bongo Ondimba, contestée par son rival, Jean Ping, qui s’est proclamé « président élu ».
Selon le ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet-Boubeya, les violences ont fait trois morts et 105 blessés, dont 67 parmi les forces de sécurité. Selon un comptage de l’AFP, sept morts sont à déplorer, dont un policier. Jean Ping a quant à lui estimé mardi sur France 24 que les violences avaient fait entre 50 et 100 morts.
Plusieurs centaines de personnes ont aussi été arrêtées, selon les autorités, et de nombreuses familles étaient toujours à la recherche de leurs proches mardi matin.
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