Algérie : une enseignante se filme en train d’endoctriner ses élèves

Dans une vidéo, une enseignante algérienne tentait d’endoctriner ses élèves en clamant la supériorité de l’arabe sur les autres langues. La ministre Nouria Benghebrit annonce l’ouverture d’une enquête.

Nouria Benghabrit, ministre algérienne de l’éducation nationale © Capture d’écran/YouToube

Nouria Benghabrit, ministre algérienne de l’éducation nationale © Capture d’écran/YouToube

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 7 septembre 2016 Lecture : 1 minute.

« Quelle est la langue du paradis? »: l’arabe. « Quelle est la meilleure langue du monde ? »: l’arabe. Dans une vidéo postée sur YouTube, une enseignante algérienne exhorte ses élèves à ne parler que cette langue car « préférée de Dieu ». La vidéo, filmée le 6 septembre, soit le premier jour de la rentrée scolaire, a créée le buzz en Algérie. Selon le journal El Watan, elle a été prise dans une école primaire de Barika, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de la ville de Batna. 

https://www.youtube.com/watch?v=BBZf4X7xIu8

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Endoctrinement dangereux

On y voit une jeune femme, portant un hidjab noir sur la tête, tournant le dos à ses élèves et leur posant des questions sur les valeurs morales qu’ils doivent respecter. « Elle les a filmés dans leur propre classe à leur insu, ce qui est contraire à la déontologie », s’indignent les internautes algériens. Ils fustigent un endoctrinement islamo-arabe qui porte atteinte à la tolérance et au vivre-ensemble et qui pousse les élèves à rejeter les autres langues et matières d’enseignement. 

D’autres internautes, plutôt favorables à l’approche de l’enseignante, ont loué l’engagement de cette dernière pour la langue arabe et la facilité qu’elle a à transmettre son message aux enfants.

Risque de sanctions

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Qualifiant la vidéo de « catastrophique » dans « un secteur sensible », la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, a annoncé l’ouverture d’une enquête et la mise en place d’une commission de discipline qui statuera sur le cas de l’enseignante. 

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Réagissant à la déclaration de la ministre, l’enseignante algérienne s’est dite « surprise » par l’ouverture de cette enquête, rapporte le site d’information Tout Sur l’Algérie. « Les médias ont mal interprété mes propos. La seule erreur que j’ai peut-être commise c’est de me filmer en classe. Mais en toute sincérité, je suis convaincue de mes propos. Mon message est noble, loin de toutes les interprétations qui ont été faites »,  s’est-t-elle défendue.

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