Mali : un troisième « gouvernement de consensus »

Le troisième gouvernement, depuis l’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) en 2013, a été présenté samedi par le nouveau Premier ministre, Modibo Keïta. Six nouveaux ministres font leur apparition.

Modibo Keïta (en bleu), le nouveau Premier ministre malien. © AFP

Modibo Keïta (en bleu), le nouveau Premier ministre malien. © AFP

Publié le 12 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Depuis des mois, les rumeurs faisant état d’un remaniement. Remplaçant Moussa Mara, Modibo Keita a présenté, samedi 10 janvier, son gouvernement d’union nationale, expurgé de huit ministres. C’est encore un "gouvernement de consensus", système cher à l’ancien président Amadou Toumani Touré (ATT), dont IBK cherche de moins en moins, dans les actes, à se démarquer.

>> Lire aussi : Mobibo Keïta remplace Moussa Mara à la tête du gouvernement

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Six nouveaux ministres

De 31, le gouvernement passe à 29 membres, et six nouveaux ministres font leur apparition. Parmi eux, Dramane Dembélé, le chef du parti historique Adema, voit enfin son ralliement surprise à IBK, en 2013, récompensé par un portefeuille : celui de l’Urbanisme. L’ancien rebelle touareg Mohamed ag Erlaf, ministre sous Alpha Oumar Konaré, et ancien représentant d’ATT auprès du MNLA et d’Ansar Dine, reprend le ministère de l’Environnement.

Aux Finances, Igor Diarra, ministre des Mines sous ATT, puis Directeur général de la Bank of Africa, remplace la très décriée Fily Bouaré Sissoko, qui fait partie des politiques cités dans les affaires qui assomment depuis des mois le président, dont l’achat hors-budget de l’avion présidentiel et de matériel militaire.

"Dégager l’horizon"

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Deux fidèles parmi les fidèles ont, eux aussi, été remerciés : après avoir été directeur de campagne et chef de cabinet, le jeune Mahamadou Camara laisse le ministère de la Communication, qu’il aura occupé neuf mois. "Pour accompagner l’action du président d’une autre manière", il devrait se consacrer davantage à ses activités qu’il avait mises en veille, les médias. Mustapha Ben Barka, neveu du président a, lui aussi, été débarqué. Pour Camara, ces départs "permettent de dégager l’horizon, mais ne sont pas une preuve de culpabilité".

Cinq ministres ont changé de portefeuille. Parmi eux, Mohamed Ali Bathily passe de la Justice aux Affaires foncières. S’il maîtrise ce portefeuille, le cinquantenaire devrait mal goûter d’être rétrogradé en lieu et place du jeune Tiéman Coulibaly. "La confiance est renouvelée entre IBK et Bathily, mais les relations entre le Garde des sceaux et l’appareil judiciaire étaient difficiles à tenir", note un proche du président. Dans ce jeu de chaises musicales, Tieman Coulibaly éjecte l’éphémère ministre de la Défense, le Colonel N’dao, pour y prendre place.

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