Dieudonné se sent « Charlie Coulibaly », une enquête ouverte pour apologie du terrorisme

Une enquête pour apologie du terrorisme a été ouverte à l’encontre de Dieudonné M’Bala M’Bala, qui avait écrit dimanche sur sa page Facebook: « Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly ».

Publié le 12 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Dans ce message qui a été supprimé peu après sa publication le 11 janvier, le polémiste avait détourné le slogan de soutien à Charlie Hebdo, "Je suis Charlie", en l’associant au nom du tueur du supermarché casher de la porte de Vincennes, Amédy Coulibaly.

Dieudonné expliquait dans cette même déclaration avoir participé à la marche républicaine du 11 janvier à Paris, tout en la tournant en dérision. Un "instant magique comparable au big-bang", "comparable au couronnement de Vercingétorix".

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L’Etat qui lui "pourrit la vie"

Des propos qualifiés “d’abjection” par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, lors d’une visite à la communauté juive à Paris lundi. 

Les supporters de Dieudonné, d’habitude très soudés autour du polémiste, ont pour une fois réagi de façon mitigée dimanche soir rapporte L’Express: “Je t’adore, Dieudo, mais là, t’es pas drôle", avait par exemple commenté l’un d’eux.

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Dans une déclaration diffusée lundi sur internet en réponse à Bernard Cazeneuve, le polémiste s’est plaint que l’Etat “continue” de lui “pourrir la vie” alors qu’il ne “cherche qu’à faire rire”.  “On me considère comme un Amédy Coulibaly alors que je ne suis pas différent de Charlie”, écrit-il.

Sous cette publication, les commentaires des internautes étaient cette fois beaucoup plus favorables au polémiste, dénonçant la “censure” dont il ferait l’objet. 

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Plusieurs procédures ouvertes pour “apologie d’actes de terrorisme” depuis mercredi

Quelques cas d’”apologie d’actes de terrorisme” ont également été recensés en France depuis mercredi, jour de la fusillade qui a fait 12 morts dans et autour les locaux du journal Charlie Hebdo.

À Strasbourg et à Nice, deux hommes devaient être jugés en comparution immédiate lundi. Le premier pour avoir fait l’apologie de l’attentat contre Charlie Hebdo sur Facebook en publiant une photo montrant une kalachnikov.

Le second pour avoir lancé à des policiers "100% Kouachi", du nom des frères responsables de cet attentat. 

Plusieurs hommes avaient aussi été interpellés à Lyon depuis mercredi, pour avoir insulté des policiers en justifiant l’attaque de mercredi.

Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Et jusqu’à 7 ans et 100 000 euros d’amende pour les propos diffusés sur internet.

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