La série ivoirienne « Ma Famille » de retour dans une saison 2
Lancée en 2002, puis interrompue cinq ans plus tard, la série ivoirienne « Ma famille » se prépare à faire son grand retour sur les écrans.
À travers 300 nouveaux épisodes de 26 minutes, la nouvelle série, rebaptisée « Ma grande famille », « nous replonge avec délectation dans les déboires de la vie conjugale du duo mythique Delta-Bohiri (mari et femme dans la série) et des nombreuses maîtresses qui gravitent autour de Monsieur », explique la comédienne et réalisatrice ivoirienne Delphine Akissi Loukou, que tout le monde appelle « Akissi Delta ».
« La suite logique de la première saison »
« Cette deuxième saison est une continuité, c’est la suite logique de la première », juge la réalisatrice en rappelant que la série embrasse des sujets de société africains tels que l’éducation, la santé, les traditions et la sexualité.
« Ma grande famille va mettre en évidence l’activité quotidienne de l’Afrique d’en-bas qui se déroule dans les cours communes en Côte d’Ivoire (des locataires issus de différentes familles vivent souvent dans une même maison ou concession), avec des rumeurs invraisemblables, des ragots, des mensonges… », note le réalisateur, Tano Kouadio.
Un budget de 1,5 million d’euros
Côté financement, les producteurs de A+, la chaîne africaine du groupe Canal+, et la chaîne de télévision RTI ont mis le paquet pour être à la hauteur de l’événement. Le budget avoisine le milliard de FCFA (1,5 million d’euros).
Et à entendre Ken Adamo, artiste-musicien, et auteur du générique, il y en a pour tout le monde. « Les acteurs touchent un bon cachet, à la différence de la première saison où l’aventure avait misé sur le volontariat ».
Revanche
La série revient de loin, en tout cas, car sa principale vedette, Akissi Delta, a failli « succomber » pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011, épilogue sanglant d’une décennie de crise politico-militaire. Elle accuse « des méchants et des mouchards » d’avoir voulu la manipuler et de l’avoir poussée à des tentatives de suicide.
Aujourd’hui, la comédienne est épanouie. Elle, ancienne analphabète dont la vie de femme de ménage à l’âge de 15 ans a inspiré une partie de la série, souligne avec fierté avoir été « invitée à la table de nombreux chefs d’État », au Mali, au Congo et au Gabon notamment.
Akissi a désormais une ambition cachée, un autre grand rôle, dans la vie réelle cette fois : grâce à sa célébrité, elle voudrait être « la marraine de l’école obligatoire », le projet phare du gouvernement ivoirien.
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