Côte d’Ivoire : l’opposition se dit satisfaite du dialogue avec le pouvoir mais campe sur ses positions
L’opposition ivoirienne s’est montrée satisfaite jeudi de « la reprise du dialogue » avec le pouvoir à l’issue d’une réunion du Cadre permanent du dialogue (CPD), tout en réaffirmant ses positions sur « les prisonniers politiques », ou la nouvelle Constitution voulue par le président Alassane Ouattara.
![Le leader de l’opposition ivoirienne, Pascal Affi Nguessan, le 22 février 2014, à Abidjan. © ISSOUF SANOGO/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/09/09/affi-nguessan.png)
Le leader de l’opposition ivoirienne, Pascal Affi Nguessan, le 22 février 2014, à Abidjan. © ISSOUF SANOGO/AFP
« Le dialogue a repris », a dit le leader de l’opposition, Pascal Affi Nguessan, justifiant son retour au sein du CPD par « des gestes » du pouvoir, dont le dégel des avoirs de 10 cadres de son parti, le Front Populaire Ivoirien (FPI), fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, ainsi que la libération de « 9 prisonniers politiques ».
L’opposition avait suspendu sa participation aux discussions en février.
M. Affi Nguessan, qui a déclaré à l’AFP que l’opposition maintenait sa ligne de conduite, a annoncé qu’une soixantaine d’autres prisonniers, qui n’ont pas encore été jugés, devraient retrouver la liberté d’ici à la fin de l’année et que des réunions auraient lieu prochainement pour finaliser la liste des personnes libérées. Il a confiance quant à l’adoption prochaine d’une loi d’amnistie pour les prisonniers déjà jugés. Il reste toutefois de nombreux points d’achoppement, a-t-il rappelé.
Législatives
« L’opposition a marqué sa vive préoccupation » quant aux prochaines élections législatives, alors que la date du scrutin, le découpage et le nombre des circonscriptions ne sont pas encore connus. « Le mandat des députés prend fin en novembre ou début décembre ». Le pouvoir a promis un scrutin en fin d’année.
M. Affi Nguessan a aussi réitéré la « grande frustration » de l’opposition au sujet de son accès aux médias publics, estimant que le « comportement de ces médias est pire qu’à l’époque du parti unique ».
L’opposition « n’a pas commenté le fond de la nouvelle Constitution » voulue par le président Ouattara dont on connaît les grandes lignes : création d’une vice-présidence et d’un Sénat, mais elle a exigé la « création d’une Commission constitutionnelle » où seraient débattues toutes les propositions.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »