L’eurobond du Ghana mobilise 4 milliards de dollars de souscriptions
Pour son emprunt obligataire international de 750 millions de dollars, émis jeudi, le Ghana a récolté jusqu’à 4 milliards de dollars de souscriptions. L’eurobond a été émis à un taux de 9,25 %, inférieur au taux d’intérêt exigé à Accra par les marchés internationaux, il y a un an.
Le Ghana a émis avec succès un eurobond de 750 millions de dollars le jeudi 08 septembre, ont dévoilé les autorités d’Accra. Cet emprunt international, le cinquième réalisé par le Ghana depuis 2007, a été émis à un taux de 9,25 %, soit 150 points de base en moins que l’eurobond de 1 milliard de dollars réalisé en octobre 2015. Cette émission obligataire avait été réalisée à un taux assez élevé : 10,75 %, malgré une garantie partielle de la Banque mondiale.
Enthousiasme
La réussite de la nouvelle émission obligataire a été vivement saluée par les autorités ghanéennes.
Seth Terkper, le ministre ghanéen des Finances, a souligné l’enthousiasme des investisseurs dont les offres ont atteint 4 milliards de dollars, soit plus de cinq fois le montant recherché par Accra, rapporte Reuters.
Si l’eurobond du Ghana a été émis à des taux bien plus élevés que ceux réalisés par son grand voisin francophone, la Côte d’Ivoire (5,62 % en 2014 et 6,625 % en 2015), la forte mobilisation des investisseurs est vue depuis Accra comme un signe d’approbation de sa politique d’assainissement des finances publiques (après une explosion de la dette publique durant la première moitié de la décennie) et de l’amélioration de ses perspectives économiques.
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Les autorités ghanéennes avait en effet repoussé l’émission de cet eurobond, prévue en août, après une tournée organisée auprès des investisseurs aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Entre cette tournée et l’opération de jeudi, Accra a enregistré quelques victoires comme la très attendue entrée en production du site pétrolier et gazier Tweneboa, Enyenra, Ntomme (TEN) au large des côtes ghanéennes.
Rapport bienveillant du FMI
Les autorités d’Accra ont également maintenu les discussions avec le FMI, dont les équipes ont publié vendredi dernier un compte-rendu relativement bienveillant de leur visite du 29 août au 2 septembre dans le pays.
Le Fonds qui, a signé un accord avec le Ghana en 2015 pour un programme d’aide triennal de près d’un milliard d’euros, examine régulièrement les efforts d’Accra pour améliorer ses comptes publics.
La mission du FMI à Accra, conduite par Joël Toujas-Bernaté, a particulièrement examiné les pressions financières auxquelles sont confrontés les principales entreprises d’État (SOE) dans le secteur de l’énergie et les risques supplémentaires qu’elles pourraient faire peser sur le budget du gouvernement central.
Les équipes du Fonds ont, dans leur rapport, salué les « discussions constructives avec les autorités ghanéennes » et ont indiqué que les échanges se poursuivraient.
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