Gabon : comment Ali Bongo Ondimba va répliquer au recours déposé par Jean Ping

Alors que Jean Ping a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle jeudi, le camp d’Ali Bongo devrait déposer une « demande reconventionnelle » pour répondre aux accusations formulées par son opposant.

Le président Ali Bongo au XIVe Sommet de la Francophonie, à Kinshasa, en octobre 2012. © Baudouin Mouanda pour JA

Le président Ali Bongo au XIVe Sommet de la Francophonie, à Kinshasa, en octobre 2012. © Baudouin Mouanda pour JA

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Publié le 9 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Le prochain round entre Ali Bongo Ondimba et Jean Ping se jouera bien devant la Cour constitutionnelle gabonaise. L’opposition a déposé un recours jeudi 8 septembre, apportant selon elle des preuves de fraudes dans la province du Haut-Ogooué, région d’origine du président sortant. Selon les informations de Jeune Afrique, le camp d’Ali Bongo Ondimba prépare la riposte.

Il devrait déposer « très rapidement » une « demande reconventionnelle » devant la Cour. « Selon la loi gabonaise, le recours doit être déposé par celui qui s’estime lésé. Maintenant que M.Ping l’a fait, nous pouvons répondre », explique Alain Claude Bilie By Nze, porte-parole du chef de l’État, qui précise qu’il n’y a pas de date butoir en ce qui concerne cette démarche. Mais elle devra évidemment être faite avant le délai de quinze jours qu’a la Cour constitutionnelle pour statuer sur le recours de Jean Ping. Soit le 22 décembre.

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Une contre-attaque qui concernera d’autres provinces

Au-delà des éléments de réponse qu’apportera le camp d’ABO sur la région du Haut-Ogooué, les services juridiques du président sortant devraient également transmettre des pièces concernant d’autres provinces, où ils estiment avoir constaté des fraudes de la part de l’opposition. Alain-Claude Bilie By Nze avait dénoncé « une fraude massive » dans la province du Woleu-Ntem, qui a la réputation d’être un fief de l’opposition.

174 procès verbaux déposés par le camp Ping

Le candidat Jean Ping a, quant à lui, fourni à l’institution ses propres procès verbaux, au nombre de 174 sur les près de 300 qui concernent la province, qui démontreraient selon lui que les résultats officiellement enregistrés seraient faux. Casse-tête en perspectives pour les membres du Cour qui ne peuvent, en toute logique, qu’examiner les PV fournis par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) et non ceux fournis par un candidat.

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Toujours pas de chefs d’État à Libreville

Une délégation de chefs d’État de l’Union africaine était toujours attendue à Libreville pour tenter de désamorcer la crise. Son arrivée a été reportée sine die par l’UA dans l’après-midi, mais Smaïl Chergui, commissaire à la Paix et à la Sécurité a bien rencontré les deux candidats, jeudi 8 septembre, alors que le représentant du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale est également à pied d’oeuvre.

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