Diezani Alison-Madueke, la reine du pétrole nigérian est en pleine tourmente

Première femme présidente de l’Opep, le ministre nigérian traverse une période difficile, alors que le prix de l’or noir plonge.

Diezani Alison-Madueke est la ministre nigériane des Ressources pétrolières. © World Economic Forum

Diezani Alison-Madueke est la ministre nigériane des Ressources pétrolières. © World Economic Forum

ProfilAuteur_MichaelPauron

Publié le 30 janvier 2015 Lecture : 1 minute.

Faut-il sauver le soldat Alison-Madueke ? C’est peut-être le sentiment de la cellule communication du gouvernement nigérian, qui a acheté au Financial Times une pleine page à la gloire de son ministre du Pétrole. Car la chute des cours de l’or noir – plus de 50 % en six mois – et les allégations sur son train de vie démesuré aux frais de l’État (elle affréterait des jets pour son usage personnel) ont plongé Diezani Alison-Madueke dans la tourmente.

À la tête depuis 2010 du ministère qui fournit plus de 60 % du revenu national, elle est aussi, depuis le 1er janvier et pour un an, la présidente de l’Opep – tout-puissant cartel pétrolier dont son pays est membre.

la suite après cette publicité

D’un côté, le Nigeria, premier producteur de pétrole du continent, voit ses recettes fondre comme neige au soleil. De l’autre, l’Opep refuse d’abaisser ses quotas de production – une décision qui pourrait enrayer la baisse vertigineuse des cours, tombés sous la barre des 50 dollars. Avec d’autres membres (Venezuela, Algérie, Iran), Abuja, qui doit fournir un effort financier considérable pour lutter contre Boko Haram, milite pour une réduction de la production, arguant que l’offre, bien supérieure à la demande, est responsable de ce contre-choc.

Marge de manoeuvre réduite

Mais que peut faire la gracieuse Diezani ? À 54 ans, cette architecte de formation, épouse d’un amiral à la retraite, ex-directrice générale de Shell Nigeria et plusieurs fois ministre (des Transports en 2007, puis des Mines de 2008 à 2010), n’a qu’une marge de manoeuvre réduite : sur le navire Opep, l’Arabie saoudite, opposée à une diminution de la production, est seul maître à bord.

À l’approche de la présidentielle nigériane, sa situation se révèle donc délicate. Seul lot de consolation : la baisse du prix de l’essence dans les stations-service de son pays, que le ministre a annoncé le 17 janvier. Cela suffira-t-il à faire oublier les affaires qui la plombent ?

la suite après cette publicité

>>> Nigeria : Goodluck Jonathan à la reconquête du sud, à deux semaines de la présidentielle

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires