Afrique du Sud : le gouvernement à nouveau au chevet de South African Airways
En difficulté financière et à court de liquidités, la compagnie aérienne nationale a obtenu une nouvelle garantie de la part de l’État sud-africain, à la condition de retrouver un équilibre financier dans les cinq ans à venir. South African Airways connaît de mauvais résultats depuis plusieurs années et n’a plus publié ses résultats sur les deux derniers exercices.
Pravin Gordhan, le ministre des finances sud-africain, a accepté de fournir une nouvelle garantie financière à la compagnie aérienne South African Airways (SAA), qui doit ensuite lui permettre d’emprunter auprès des institutions financières. La compagnie cherche justement à lever un milliard de dollars.
Le ministre a toutefois imposé comme condition un rééquilibrage de ses comptes, rapporte l’agence Reuters qui n’a pas communiqué le montant de l’aide consentie.
En difficulté financière, SAA survit grâce à des prêts garantis par l’État sud-africain. La compagnie a échoué à présenter des résultats financiers au terme de l’exercice 2014/2015 et ses résultats pour l’exercice 2015/2016 ont été perturbés par le refus du Trésor public de lui accorder un prêt additionnel de 5 milliards de rands (300 millions d’euros).
À court d’argent, la compagnie a jusqu’au 16 septembre pour lever 16 milliards de rands auprès de banques et d’institutions financières (985 millions d’euros).
Déficit chronique
Dans une allocation au Parlement le 7 septembre dernier, Pravin Gordhan a déclaré qu’il souhaitait voir SAA perdre ses mauvaises habitudes pour redevenir financièrement viable dans un délai de cinq ans. La compagnie aérienne devrait travailler avec le Trésor public pour trouver un potentiel investisseur privé, selon le ministre.
Fin août, le parlement sud-africain a reconduit dans ses fonctions Dudu Myeni, la directrice du conseil d’administration de SAA depuis janvier 2015, réputée proche de Jacob Zuma.
Cette nomination avait suscité les critiques du principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, qui la rend responsable des mauvais résultats chroniques de la compagnie, déjà au bord de la faillite en 2015 après avoir été en déficit chronique pendant trois ans.
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