Nkandlagate : Jacob Zuma a finalement remboursé 480 000 euros à l’État
Le président sud-africain a remboursé lundi 480 000 euros à l’État. Une somme qu’il avait utilisé pour des travaux d’aménagement de sa résidence privée de Nkandla, son village natal.
![Le président sud-africain Jacob Zuma devant le Parlement au Cap (sud), le 31 mars 2016. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/06/24/sipa_ap21877277_000002.jpg)
Le président sud-africain Jacob Zuma devant le Parlement au Cap (sud), le 31 mars 2016. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA
Jacob Zuma a remboursé 480 000 euros à la Banque d’Afrique du Sud lundi 12 septembre, selon un communiqué de la présidence. Le président sud africain s’est acquitté de cette somme auprès du Trésor public dans le cadre de l’affaire de détournements de fonds publics surnommée « Nkandlagate », pour laquelle la Cour constitutionnelle de Johannesburg lui avait demandé le remboursement d’une partie de l’argent public dépensé.
Une piscine, un poulailler et un amphithéâtre
L’affaire remonte à 2009, date à laquelle le président sud-africain avait réalisé des travaux dans sa résidence privée située dans son village natal de Nkandla, dans l’est du pays. Motif officiel du chantier, améliorer la sécurité du bâtiment. En réalité, comme l’a révélé la médiatrice de la République en 2014, seule une partie des travaux avaient effectivement pour but d’améliorer la sécurité. En effet, Jacob Zuma a fait construire une piscine, un amphithéâtre, un poulailler ou encore un salon d’accueil pour ses visiteurs.
L’opposition réclamait le remboursement de toutes les dépenses
Montant total de la facture : 20 millions d’euros. Les partis d’opposition s’étaient emparés de l’affaire et avaient saisi la Cour constitutionnelle, réclamant le remboursement de toutes les dépenses. Cette dernière avait décidé que Jacob Zuma ne devrait verser que 480 000 euros, une somme correspondant aux frais de construction du salon d’accueil, de l’enclos à bétail, du poulailler et de la piscine. C’est désormais chose faite, reste à savoir si ce geste sera suffisant pour éteindre le feu de critiques qu’essuie le chef d’État depuis des années.
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