Pétrole : Alger parie sur la stabilisation des cours

Alger, qui accueille la prochaine réunion de l’Organisation de pays producteurs de pétrole (Opep) fin septembre, mène une offensive diplomatique pour arriver à un accord sur le prix qui stabiliserait le cours du brut. Le baril restait sous les 50 dollars lundi.

Publié le 12 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Pour Noureddine Bouterfa, le ministre de l’Énergie algérien, il existe désormais un consensus parmi les pays producteurs de pétrole pour tenter de stabiliser le marché alors que la chute des cours pénalise durement les économies les plus dépendantes.

C’est ce qui est ressorti de sa rencontre avec son homologue saoudien, Khalid al-Falih, et le secrétaire général de l’Opep, le Nigérian Mohammed Barkindo le 9 septembre dernier à Paris, rapporte Reuters lundi 12 septembre.

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Noureddine Bouterfa, qui s’est rendu en Iran, au Qatar et en Russie la semaine dernière pour obtenir un accord qui fixerait le prix du baril de pétrole entre 50 et 60 dollars le baril, s’est dit « confiant » sur le succès d’un accord lors d’une réunion informelle des pays membres de l’Opep, qui aura lieu à Alger du 26 au 28 septembre prochains.

Selon le ministre, l’Algérie doit profiter de cette rencontre pour faire une proposition de prix à ses partenaires internationaux le marché de l’or noir.

Veto de l’Iran

Noureddine Bouterfa affirme avoir déjà reçu le soutien de l’Arabie saoudite, de l’Iran, du Qatar, du Koweït et du Venezuela, et y compris de certains pays producteurs mais non-membres de l’Opep, tels que la Russie.

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Ce dernier pays avait pourtant estimé en août que les conditions n’étaient pas réunies pour un éventuel gel de production en août dernier car, selon le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, le prix se trouvait à un niveau raisonnable, entre 40 et 50 dollars.

Mohammed Barkindo s’est par ailleurs montré évasif sur la question du prix à fixer pour stabiliser le cours du pétrole. « Ce n’est pas ce que nous recherchons pour le moment », a-t-il déclaré le 10 septembre.

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L’Algérie compte parmi les pays qui ont encaissé le plus durement, au cours des deux dernières années, la chute des prix du pétrole. Les efforts pour stabiliser le prix du pétrole ont quant à eux échoué une première fois en avril dernier : l’Arabie saoudite demandait l’accord de tous les pays du cartel tandis que l’Iran refusait de participer aux négociations.

En effet, si Téhéran se dit prêt à prendre des mesures pour stabiliser les prix, la République islamique refuse de rejoindre un accord global tant que sa production n’aura pas retrouvé son niveau d’avant l’imposition des sanctions occidentales en 2012, soit 4 millions de barils par jour.

En 2015, son niveau de production était déjà revenu à 3,3 millions de barils par jour, selon les chiffres de l’Agence américaine d’information sur l’énergie.

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