Afrique du Sud : incendie dans une mine d’or désaffectée, les opérations de secours suspendues
Le ministère sud-africain des Mines a annoncé lundi la suspension, pour des raisons de sécurité, des opérations de secours pour venir en aide à des mineurs illégaux piégés depuis le 7 septembre dans la plus vieille mine d’or du pays.
![Un chercheur d’or illégal est extrait de la mine désaffectée où il était bloqué, le 11 septembre 2016 à Johannesburg. © JOHN WESSELS/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/09/13/mine-johannesbourg.png)
Un chercheur d’or illégal est extrait de la mine désaffectée où il était bloqué, le 11 septembre 2016 à Johannesburg. © JOHN WESSELS/AFP
Les secours ont été suspendus à la suite d’un incendie dimanche dans un puits de la mine désaffectée de Langlaagte à Johannesburg, où des mineurs illégaux, surnommés « zamas zamas », sont bloqués.
Selon des survivants, il resterait 16 personnes bloquées sous terre et certains mineurs seraient morts.
« Le feu doit d’abord être circonscrit. Nous déciderons ensuite si les conditions de sécurité sont réunies pour reprendre les recherches », a déclaré le ministre des Mines, Mosebenzi Zwane. « Si elles s’améliorent, nous les reprendrons et nous ramènerons à la surface ces corps ».
Ruée vers l’or
La mine de Langlaagte est la première mine d’or découverte à Johannesburg en 1886, alors une terre aride inhabitée. Cette découverte a provoqué une véritable ruée vers l’or et a fait de la ville la capitale économique de l’Afrique du Sud.
Cette mine est abandonnée depuis plusieurs années et son puits a été décrété « monument national » en 1989.
Des milliers de mineurs illégaux, souvent venus du Mozambique, du Zimbabwe et du Lesotho voisins, travaillent aujourd’hui au péril de leur vie, dans des mines désaffectées en Afrique du Sud, dans le but de revendre quelques pépites d’or au marché noir. Cette activité est particulièrement dangereuse en raison des risques d’effondrement des galeries souterraines et de la rivalité entre gangs qui opèrent sous terre pour le contrôle de tunnels.
Selon M. Zwane, le gouvernement a interdit l’accès à 200 puits de mines désaffectées. « L’une de nos principales missions est de venir à bout des organisations criminelles qui opèrent dans les mines, et des marchés qu’elles approvisionnent », a-t-il expliqué.
Depuis dimanche, sept mineurs sont sortis sains et saufs de la mine de Langlaagte, selon la police. « Ils ont été arrêtés. Il s’agit d’une activité illégale », a expliqué un porte-parole, Kay Makhubela.
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