Carlyle n’est plus candidat au rachat de Barclays Africa

Le géant américain du capital-investissement a renoncé à son alliance avec Bob Diamond pour la reprise des actifs de la banque britannique sur le continent africain. Barclays, qui souhaite diminuer sa participation dans sa filiale BAGL, s’apprête à revendre la seconde partie de ses actifs dans cette banque, après en avoir déjà cédé 12% en mai dernier.

Barclays Africa Group © Barclays Group

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Publié le 13 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Carlyle se retire du pacte conclu en avril avec Bob Diamond pour le rachat des opérations africaines de Barclays, révèle le Financial Times. L’ancien directeur exécutif de la banque britannique s’était rapproché du géant américain du capital-investissement pour la reprise d’une partie de ces actifs, via sa société d’investissement basée à New York, Atlas Merchant Capital.

Malgré le départ de Carlyle, Bob Diamond maintient son offre de rachat de tout ou partie des actifs de Barclays Africa Group Limited (BAGL) restant à vendre.

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Selon l’agence Reuters, qui cite des sources en interne, le désistement de Carlyle serait dû au départ en mai dernier du directeur financier du groupe, Olivier Sarkozy, demi-frère de l’ex-président français.

Mais la proposition de Bob Diamond et Carlyle de racheter les actifs de la banque Barclays en Afrique suscitait déjà des réticences au sein de la Banque centrale sud-africaine, où l’on n’était pas forcément à l’aise à l’idée que des fonds de capital-investissement prennent le contrôle d’institutions financières proéminentes en Afrique du Sud, où BAGL est très présente.

La capacité financière d’Atlas Merchant Capital — fonds de 200 millions de dollars — à absorber un des plus grands groupes bancaires africains, lequel pèse 69 milliards de dollars d’actifs, posait également question.

Ambitions africaines de Bob Diamond

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Barclays, présent en Afrique depuis près d’un siècle, a annoncé en mars son intention de réduire drastiquement sa participation (62,3 %) dans BAGL. Présent dans douze pays africains, BAGL a enregistré 67,2 milliards de rands (4 milliards d’euros) de revenus en 2015, réalisés à 86 % par sa filiale sud-africaine (Absa Bank).

Le 4 mai, la banque britannique a annoncé la cession de 103,6 millions d’actions ordinaires de BAGL pour un montant alors estimé à 625 millions de livres sterling (797,12 millions d’euros), soit 12% de ses actifs.

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Après un délai légal de 90 jours, lequel a expiré le mois dernier, Barclays s’apprête à lancer la vente d’une deuxième partie de ses actifs dans BAGL. Le groupe bancaire devrait ainsi faire passer sa participation en dessous de la barre symbolique des 50%.

Bob Diamond, qui a quitté Barclays en juillet 2012, après que le scandale de manipulation du taux Libor, projette de construire un groupe bancaire panafricain à travers sa société Atlas Mara, dont les sept filiales subsahariennes fusionneraient à terme avec Barclays Africa.

La nouvelle direction de Barclays a indiqué l’an dernier vouloir recentrer ses activités sur les Etats-Unis et le Royaume-Uni, tandis que la dégringolade du rand affectait durement les résultats de sa filiale BAGL. Pour sa part, Carlyle est l’un des premiers capital-investisseurs américains à avoir fait le pari du continent africain, où il est actif depuis 2011.

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