Libye : le général Haftar contrôle les quatre terminaux du croissant pétrolier
Les forces du gouvernement non reconnu de Libye se sont emparées mardi du dernier des quatre terminaux du Croissant pétrolier. Le gouvernement d’union (GNA) soutenu par l’ONU perd ainsi le contrôle de ces installations cruciales pour l’économie du pays.
![De la fumée s’échappe de terminaux de stockage pétroliers en Libye après des combats, le 9 janvier 2016 près de Ras Lanouf. © STRINGER/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/09/12/ptrole-libye.png)
De la fumée s’échappe de terminaux de stockage pétroliers en Libye après des combats, le 9 janvier 2016 près de Ras Lanouf. © STRINGER/AFP
Il contrôle désormais l’ensemble du croissant pétrolier libyen. Le général Haftar, leader des forces parallèles du pays, s’était déjà emparé lundi 12 septembre de trois terminaux pétroliers détenus par le gouvernement d’union, l’instance reconnue par la communauté internationale. Depuis mardi, il contrôle désormais le quatrième terminal du « croissant pétrolier libyen », un lieu hautement stratégique pour qui veut contrôler les infrastructures économiques du pays.
Les Gardes des installations pétrolières dépassés par l’offensive d’Haftar
Le Croissant pétrolier s’étend le long d’une baie en forme de croissant entre les localités de Marsa el-Brega et Ben Jawad, dans le nord-est du pays et regroupe les principaux ports pétroliers. Outre Ras Lanouf et al-Sedra, il comprend le terminal de Zueitina, fermé et celui de Marsa el-Brega qui fonctionne sporadiquement. Ces sites étaient sécurisés par les Gardes des installations pétrolières, une milice de l’Est qui avait prêté allégeance cet été au gouvernement d’union nationale reconnu par l’ONU.
L’ONU et les puissances occidentales condamnent le coup de force du général
Dans un communiqué condamnant l’offensive, l’émissaire de l’ONU pour la Libye Martin Kobler a appelé lundi une nouvelle fois les Libyens à reconnaître le gouvernement d’union comme le seul exécutif du pays. Les États-Unis et les principaux pays européens (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni) lui ont emboîté le pas dans un communiqué commun appelant au retrait immédiat et sans conditions de toutes les forces armées qui se trouvent dans le Croissant pétrolier et à un cessez-le-feu immédiat.
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