Jeux paralympiques : le nageur sud-africain Achmat Hassiem est « l’homme requin »

L’athlète sud-africain Achmat Hassiem est surnommé « l’homme requin » depuis qu’un squale lui a arraché la jambe droite au large d’une plage sud-africaine. Pas rancunier, il compte consacrer sa vie à la défense de ces grands prédateurs.

Le nageur sud-africain Achmat Hassiem après le 100 m nage libre (S10), le 13 septembre 2016 à Rio lors des Jeux paralympiques. © YASUYOSHI CHIBA/AFP

Le nageur sud-africain Achmat Hassiem après le 100 m nage libre (S10), le 13 septembre 2016 à Rio lors des Jeux paralympiques. © YASUYOSHI CHIBA/AFP

Publié le 14 septembre 2016 Lecture : 1 minute.

L’histoire extraordinaire d’Achmat Hassiem, 34 ans, ravit les spectateurs des jeux paralympiques. L’athlète sud-africain et les requins sont inextricablement liés depuis le 13 août 2006, quand il a affronté un grand requin blanc au large de Cape Town.

Ce jour-là, Hassiem et son jeune frère Tariq jouent le rôle de victimes lors d’un exercice de sauvetage en mer organisé sur une plage de la station balnéaire de Muizenberg. C’est alors qu’un squale fonce sur eux. Hassiem se met à taper très fort sur l’eau pour le faire fuir, mais le requin change de direction et le prend pour cible. »En quelques secondes, nous nous sommes retrouvés face à face », explique-t-il à l’AFP.

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Luttant pour rester le plus loin de sa bouche, il essaye même de monter sur son dos. Mais remarque que sa jambe ne voulait pas suivre. »C’est là que j’ai vu que la moitié de ma jambe était déjà dans sa bouche », se souvient-il.

Sa blessure brisera son rêve de devenir footballeur professionnel, mais le conduira aux Jeux paralympiques. Aidé et encouragé par la championne olympique et paralympique sud-africaine Natalie Du Toit, le jeune homme se rétablit et se lance dans la natation professionnelle. Deux ans seulement après son accident, il participe aux Jeux de Pékin en 2008 puis gagne une médaille de bronze à Londres en 2012.

« J’utilise cette peur quand je suis en compétition », confie-t-il aujourd’hui. « J’imagine qu’un grand requin blanc de 4,7 mètres est derrière moi, cela me pousse à aller plus vite ».

Ambassadeur des requins

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Bien loin d’en vouloir à cet animal qui a changé le cours de sa vie, Achmat Hassiem dédie aujourd’hui son temps libre à la défense des grands requins blancs. L’année dernière, les Nations Unies l’ont nommé « gardien mondial des requins ».

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« Cela veut dire que je vais travailler à leur sauvegarde dans le monde entier, je vais devenir une sorte d’avocat ou d’ambassadeur des requins », explique le nageur. Et c’est bien ce qu’il compte faire après les Jeux de Rio, ses derniers, où il n’a finalement pas remporté de médaille.

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