Mali : démission du Premier ministre Moussa Mara
Menacé depuis plusieurs semaines, Moussa Mara, le chef du gouvernement malien, a présenté ce jeudi sa démission au président Ibrahim Boubacar Keïta, qui l’ acceptée.
En position difficile depuis plusieurs semaines, Moussa Mara, 39 ans, a finalement démissionné jeudi 8 janvier de son poste de Premier ministre. Le désormais ex-chef du gouvernement malien a présenté sa lettre officielle de démission au président IBK, qui l’a acceptée dans la foulée.
Nommé il y a neuf mois en remplacement d’Oumar Tatam Ly, le jeune leader du parti Yéléma ("Le changement", en bambara) était sur la sellette depuis son déplacement à Kidal au mois de mai dernier. Cette première visite d’un ministre malien dans le bastion de la rébellion touarègue avait causé des affrontements meurtriers entre l’armée malienne et les rebelles qui tenaient la ville. Des dizaines de militaires avaient été tués et les Fama (Forces armées du Mali) avaient battu en retraite dans de nombreuses localités du Nord, laissant la grande majorité du septentrion malien aux mains des groupes armés.
Ces derniers jours, Moussa Mara était sous le feu croisé de l’opposition et des cadres du Rassemblement pour le Mali (RPM, le parti présidentiel), qui n’ont jamais vraiment digéré qu’un jeune loup non-issu de leurs rangs soit choisi par IBK pour être Premier ministre. Le président malien a finalement décidé de s’en séparer, au moment même où un accord de paix avec les groupes armés doit être trouvé dans les prochaines semaines à Alger.
___
Benjamin Roger
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...