Pour le président algérien, l’exploitation du gaz de schiste « n’est pas encore à l’ordre du jour »

En réponse aux manifestations provoquées par le forage des premiers puits de tests dans le sud du pays, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a tenu à rappeler que l’exploitation du gaz de schiste n’était « pas encore à l’ordre du jour ».

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a présidé le 27 janvier un Conseil des ministres consacré au développement du sud du pays. © AFP

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a présidé le 27 janvier un Conseil des ministres consacré au développement du sud du pays. © AFP

Publié le 28 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

L’exploitation commerciale du gaz de schiste en Algérie « n’est pas encore à l’ordre du jour », c’est le message qu’a fait passer Abdelaziz Bouteflika à son gouvernement, durant un Conseil des ministres restreint, organisé le 27 janvier et consacré « au développement local dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux », rapporte l’agence officielle APS.

Débats transparents

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Le chef de l’État algérien, dont il s’agissait de la première intervention publique sur le sujet, a reconnu « les incompréhensions et les inquiétudes » causées dans les villes du Sahara algérien (sud du pays) suite au forage en décembre dernier de deux puits pilote d’exploration du gaz de schiste.

>>> Lire aussi : Le sud de l’Algérie vent debout contre le gaz de schiste

S’il a rappelé que ces forages-tests seront achevés « à très brève échéance », le président algérien a néanmoins engagé son gouvernement à poursuivre les « explications en direction de la population locale et de l’opinion publique en général » et à initier des « débats transparents » sur les hydrocarbures non conventionnels.

Sécurité énergétique

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Abdelaziz Bouteflika s’est toutefois bien garder de fermer la porte à l’extraction de ces ressources, alors que les réserves d’hydrocarbures conventionnels de l’Algérie s’amenuisent et que le pays est secoué par la chute des cours mondiaux du pétrole (95 % des exportations du pays et 60 % de ses ressources budgétaires). Le gaz de schiste, a affirmé le président algérien, est « une réalité et une richesse nouvelles [pour le] pays ».

>>> Voir également : L’Algérie veut exploiter son gaz de schiste plus tôt que prévu

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Si l’exploitation de ces ressources s’avére « une nécessité pour la sécurité énergétique du pays à moyen et long termes », le président algérien a enjoint son gouvernement à « veiller avec fermeté au respect de la législation par les opérateurs concernés, pour la protection de la santé de la population et la préservation de l’environnement ».

L’Algérie détient environ 700 000 milliards de pieds cubes (19 800 milliards de mètres cubes) de gaz de schiste « techniquement récupérables », selon le département américain de l’Énergie. C’est environ cinq fois le volume des réserves en gaz conventionnel prouvées du pays, estimées à 4 000 milliards de mètres cubes. Le pays d’Afrique du Nord a autorisé en mai 2014 l’exploration de ces hydrocarbures non-conventionnels, dans le prolongement d’une nouvelle loi sur les hydrocarbures.

>>>> Algérie : faut-il avoir peur du gaz de schiste ?

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