« Charlie Hebdo » : « Horrible », « tragique », « odieux »… Ce que les dirigeants africains ont déclaré
Après l’attaque contre le journal « Charlie Hebdo » à Paris mercredi, qui a fait douze morts, les soutiens internationaux se sont multipliés, notamment depuis l’Afrique. Les chefs d’État du continent, en première ligne dans la lutte contre l’extrémisme et l’islamisme radical, ont assuré le peuple français de leur soutien.
Mis à jour à 18h38.
Ce sont des messages de solidarité qui sont parvenus, au fil de la journée et de la soirée du 7 janvier, au président et au peuple français depuis l’Afrique.
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Beaucoup de chefs d’État ont ainsi réaffirmé leur engagement, aux côtés de la France, dans la lutte contre le terrorisme et l’islamisme. Des paroles de soutien et de condoléances provenant de pays qui sont ou ont été touchés par la barbarie terroriste.
- "Le gouvernement du Mali a appris avec consternation l’attentat terroriste perpétré contre le journal Charlie Hebdo (…) qui a causé la mort de 12 personnes et blessé plusieurs autres. (Il) condamne fermement cette attaque contre la démocratie et la liberté", a fait savoir le président Ibrahim Boubacar Keïta, dans un communiqué.
"Au nom du président malien Ibrahim Boubacar Keïta et en son nom, il adresse "aux familles des disparus, au président et au gouvernement français, ainsi qu’à l’ensemble de la Nation française ses condoléances les plus attristées et (forme) des voeux pour les blessés", précise le document. Celui-ci ajoute que le Mali "réaffirme sa solidarité et son engagement résolu aux côtés de la France et de l’ensemble des Nations démocrates qui luttent contre le terrorisme, pour la liberté et le respect des droits de l’Homme".
- Idriss Déby Itno, chef de l’État tchadien, a également fait part de sa profonde "consternation". "En cette circonstance particulièrement douloureuse pour vous-même, pour le gouvernement français, ainsi que pour les familles des victimes, voudrais-je vous adresser au nom du peuple tchadien, du gouvernement et en mon nom propre, mes condoléances les plus attristées", écrit le président tchadien.
- Le président de la République du Niger Mahamadou Issoufou condamne avec la dernière énergie ce crime odieux visant ce que la France a de plus cher, à savoir la Liberté. Le président de la République exprime ses condoléances émues au Président François Hollande et au peuple français et les assure de la solidarité et du soutien du peuple du Niger dans cette douloureuse épreuve. Ce crime lâche et barbare est aux antipodes des valeurs de la religion musulmane et ceux qui l’ont accompli sont les pires ennemis de l’islam.
- Le chef de l’État sénégalais Macky Sall a quant à lui "condamné cet acte criminel ayant occasionné des pertes en vies humaines et des blessés graves", selon un communiqué diffusé par la présidence sénégalaise mercredi soir. Le président, qui s’exprimait lors du conseil des ministres hebdomadaire à Dakar, "a présenté ses sincères condoléances au président François Hollande, au gouvernement français, aux familles des victimes".
Il a aussi "exprimé la solidarité du gouvernement sénégalais au peuple français, tout en réaffirmant l’engagement du Sénégal dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme sous toutes ses formes".
- "C’est avec une profonde consternation et une réelle affliction que j’ai appris l’horrible attentat injustifié contre le siège du journal "Charlie Hebdo", occasionnant d’importantes pertes en vie humaine et de nombreux blessés", écrit de son côté le président ivoirien Alassane Ouattara dans un télégramme officiel adressé à François Hollande.
"En cette douloureuse circonstance", ajoute-t-il, "le peuple et le gouvernement ivoirien se joignent à moi pour condamner avec la plus grande fermeté cet acte odieux et adresser à votre excellence et aux familles éplorées nos sincères condoléances ainsi que nos vœux de prompt rétablissement aux blessés".
- Le chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé, n’a pas caché sa "vive indignation" et sa "profonde consternation". "Le tragique attentat de ce jour touche à un symbole de la liberté d’expression dont la défense a toujours été au cœur de l’humanisme et des valeurs universelles chères à la France. Il rappelle combien notre commune adhésion à une lutte sans merci contre l’hydre du terrorisme doit être sans cesse renouvelé et renforcé pour le triomphe d’un monde paix, de liberté et de tolérance", souligne le message.
- Pour le président gabonais Ali Bongo Ondimba, les auteurs de l’attentat "ont trahi l’islam". "Ceux qui ont commis cet attentat ont trahi l’Islam, déshonoré le prophète Mohamed et tourné le dos à Dieu. Tout le contraire de ce qu’ils prétendent défendre", estime-t-il, parlant "d’acte odieux que rien ne peut justifier".
- Le Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun a condamné "l’attaque ignoble de Charlie Hebdo". "C’est un acte de barbarie qui déshumanise leurs auteurs", a-t-il ajouté.
- Le gouvernement de la RDC a quant à lui "appris avec la plus grande consternation l’attaque sauvage dont la rédaction de Charlie Hebdo a été victime". "Nous déplorons et regrettons sincèrement la disparition des Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski, ces figures de proue de la liberté d’expression que nous avons appris à connaître depuis de longues années", ajoute le communiqué. Et de conclure : "Le gouvernement de la RDC considère les journalistes de Charlie Hebdo tombés sous les balles des ennemis de la liberté et de la démocratie comme des soldats, et donc des héros morts au front de cette guerre qui demeure plus que jamais d’actualité".
- "C’est dans l’effroi et la consternation que j’ai appris l’attentat criminel qui a visé le journal français", déclare le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh, dans un communiqué. "Le Peuple et le Gouvernement de Djibouti se joignent naturellement à moi pour témoigner aussi leur solidarité et compassion à la nation amie française", continue-t-il. Et d’ajouter : "Cette attaque menée avec des armes contre des civils sur leur lieu de travail constitue ce qu’il y a de plus inadmissible et leurs auteurs sont à nos yeux au service d’idéaux exécrables".
- Le président algérien Abdelaziz Bouteflika condamne l’attentat contre Charlie Hebdo, dans un message de condoléances adressé à son homologue français. Le peuple algérien "a souffert pendant deux longues années des effets du terrorisme pour mesurer à sa juste valeur la douleur du peuple français ami", a-t-il dit, exprimant "sa solidarité avec lui".
"L’acte terroriste perpétré aujourd’hui contre le siège parisien d’un organe de la presse écrite française est condamnable quelles que soient les motivations de ses auteurs", a dit le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.
- La Primature tunisienne a vigoureusement condamné l’attentat qu’il a qualifié de "terroriste, lâche", exprimant sa "solidarité avec le peuple français". Le gouvernement tunisien a quant à lui renouvelé l’appel à la communauté internationale pour davantage de coordination et de coopération pour faire face au terrorisme qui vise la sécurité et la stabilité dans le monde.
- Le souverain marocain Mohamed VI affirme quant à lui avoir appris avec "une profonde émotion la triste nouvelle du lâche attentat terroriste perpétré contre le siège de l’hebdomadaire". Il a aussi condamné "fermement cet acte haineux". Le roi a ainsi adressé au président français, ainsi qu’aux familles des victimes et au peuple français ami, "ses condoléances les plus attristées et ses souhaits de prompt rétablissement aux blessés".
- De son côté, le gouvernement égyptien a condamné cette "attaque terroriste" par la voix du ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukri, ajoutant que "l’Égypte est aux côtés de la France face au terrorisme qui nécessite un effort international conjoint pour y mettre fin".
- "Fidèle à son engagement dans la lutte contre le terrorisme et son attachement aux valeurs humaines, la Mauritanie condamne fermement l’attentat terroriste perpétré aujourd’hui à Paris provoquant des morts et des blessés", a fait savoir le gouvernement mauritanien. "En cette douloureuse occasion, le gouvernement présente ses condoléances aux autorités et au peuple français, ainsi qu’aux familles des victimes", souligne la déclaration.
- Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine, a condamné l’attaque. "Cet acte de terrorisme, comme tous ceux qui continuent d’être perpétrés sur la planète, doit être condamné et combattu avec la plus grande énergie par la communauté internationale", a-t-elle déclaré.
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Par Mathieu OLIVIER
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