RDC : quand Ban Ki-moon presse Kabila de traquer les FDLR
Au cours d’un échange téléphonique avec le président Joseph Kabila, Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, a appelé mercredi à une « action décisive » contre les rebelles rwandais des FDLR, actifs dans l’est de la RDC.
Dans la matinée du mercredi 7 janvier, Ban Ki-moon a pris son téléphone pour appeler Joseph Kabila, le président de la RDC. Au menu des échanges entre les deux hommes : la traque des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Une opération qui tarde à se déclencher malgré l’expiration le 2 janvier de l’ultimatum accordé au groupe armé par les pays de la région pour qu’il mette fin à sa lutte armée.
Selon les chiffres de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), "cinq jours avant l’expiration de l’ultimatum, seulement 25 % sur les 1 400" combattants estimés des FDLR ont déposé volontairement les armes".
>> Lire aussi : Le regroupement des FDLR dans l’est de la RDC, un vrai casse-tête
Le quota "un individu, une arme" non respecté
"De plus, le quota ‘un individu, une arme’ n’a pas été respecté, et la plupart des armes rendues sont rouillées. Ce qui signifie que les FDLR possèdent toujours leur armement opérationnel", a prévenu mercredi Charles Bambara, le porte-parole de la Monusco.
C’est sans doute pourquoi, lors de son échange téléphonique avec Joseph Kabila, Ban Ki-moon a insisté sur le lancement rapidement d’une opération militaire contre les FDLR. "Le secrétaire général de l’ONU a appelé de ses vœux une action décisive contre [ce] groupe armé", a indiqué à la presse son porte-parole.
Ban Ki-moon a salué toutefois le lancement, le 5 janvier, de l’opération "kumilisha usalama 2" (consolider la paix, en swahili). Une action conjointe des Forces armées de la RDC (FARDC) et de la Monusco qui a permis de reprendre plusieurs positions occupées par les rebelles burundais des Forces nationales de la libération (FNL) dans le Sud-Kivu.
Le secrétaire général de l’ONU a également réaffirmé à son interlocuteur que les forces onusiennes étaient prêtes à "s’engager aux côtés des FARDC" pour neutraliser les FDLR.
>> Lire aussi l’interview d’Olivier Nduhungirehe : "La RDC et la Monusco n’ont plus d’excuses pour ne pas neutraliser les FDLR"
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Par Trésor Kibangula
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