Vitol et Eni vont investir 7 milliards de dollars dans un projet pétrolier au Ghana
Le producteur d’hydrocarbures italien Eni, la société de négoce suisse Vitol et l’opérateur national des hydrocarbures du Ghana GNPC ont signé pour le développement du site pétrolier et gazier sous-marin Offshore Cape Three Point (OCTP).
C’est le plus important projet d’investissement étranger de l’histoire moderne du Ghana : environ 7 milliards de dollars seront consacrés à l’exploitation du site pétrolier et gazier sous-marin Offshore Cape Three Point (OCTP), notamment pour la construction d’une barge flottante de production et de stockage (FPSO).
Le producteur d’hydrocarbures italien Eni, la société de négoce suisse Vitol et l’opérateur national des hydrocarbures du Ghana GNPC ont signé la convention d’exploitation de ce bloc le 27 janvier avec le président ghanéen John Dramani Mahama et le ministre du Pétrole Emmanuel Armah-Kofi Buah.
Réserves
Le bloc Offshore Cape Three Point est situé au sud-ouest du Ghana, à 60 kilomètres des côtes, dans un bassin proche du mégagisement pétrolier Jubilee découvert en 2012 (voir la carte ci-dessous). Les travaux d’exploration menés sur les deux principaux champs de ce gisement – Sankofa et Gye Nyame – ont mis à jour des réserves estimées à 41 milliards de mètres cubes de gaz et 500 millions de barils de pétrole, selon le communiqué du groupe italien Eni.
>>> Ghana : première découverte importante pour ENI
Le bloc OCTP est opéré par Eni, qui en détient 47,22 %, le rélicat revenant à Vitol (37,77 %) et GNPC (15 %). La production des premiers barils de brut va démarrer en 2017, celle du gaz est attendue pour 2018. À son pic, prévu en 2019, OCTP doit produire 80 000 barils équivalent pétrole par jour (bep/j). Une partie de la production gazière du site devrait alimenter les centrales thermiques du Ghana de 2018 à 2036.
Difficultés
Depuis la découverte du champ Jubilee en 2007, la production pétrolière du Ghana a explosé, passant de 7 000 barils en 2009 à 99 190 barils en 2014, selon les chiffres de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Le pays a toutefois enregistré de nombreux retards dans l’exploitation de ces réserves gazières pour l’export ou pour la production d’électricité.
>>> Voir également : General Electric veut doper la production électrique du Ghana
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