Zimbabwe : libération d’un des leaders de la fronde anti-Mugabe

La Haute cour du Zimbabwe a ordonné mercredi la libération sous contrôle judiciaire d’un des animateurs de la fronde populaire contre le président Robert Mugabe, à quelques jours d’une nouvelle série de manifestations de l’opposition.

Des manifestants bloquent une route lors d’une journée de grève générale contre la politique économique du président zimbabwéen Robert Mugabe, à Harare le 6 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Des manifestants bloquent une route lors d’une journée de grève générale contre la politique économique du président zimbabwéen Robert Mugabe, à Harare le 6 juillet 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Publié le 14 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

C’est un des principaux meneurs du mouvement #Tajamuka (« Nous sommes agités »), qui agite le Zimbabwe et embête Robert Mugabe depuis plusieurs semaines. Inculpé de violences sur la voie publique, Promise Mkwananzi avait été arrêté le 26 août dans la capitale du pays, à Harare. Sa libération a finalement été ordonnée mercredi 14 septembre, trois jours avant des manifestations prévues par l’opposition dans tout le pays, en dépit d’une interdiction de rassemblement en cours dans la capitale.

« Il doit payer une caution de 100 dollars », a déclaré mercredi  son avocat, Tonderai Bhatasara., ajoutant que son client devait encore remettre son passeport aux autorités et se présenter à la police tous les vendredis. Quelles que soient les conditions de sa libération, le retour de Promise Mkwananzi est une bonne nouvelle pour les opposants à Robert Mugabe.

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Un autre militant agressé

Car en parallèle, le mouvement #Tajamuka a aussi affirmé mercredi qu’un de ses militants, le comédien Sylvanos Mudzvova, avait été hospitalisé après avoir été frappé par des inconnus. « Il a été kidnappé par six hommes qui sont entrés de force chez lui et l’ont jeté dans la campagne », a affirmé un membre de #Tajamuka, Denford Ngadziore, précisant qu’il était « soigné pour des blessures à la tête, aux côtes et aux jambes ».

« Nous soupçonnons des membres de la Zanu-PF », le parti au pouvoir, d’être derrière cette attaque, a ajouté Denford Ngadziore. « Le régime a davantage recours à la violence contre les opposants, mais cela ne nous arrêtera pas », a-t-il encore assuré.

La Zanu-PF suspectée

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Le Forum des ONG des droits de l’homme au Zimbabwe, une coalition d’organisations, a indiqué avoir reçu des informations selon lesquelles des personnes probablement proches du pouvoir s’en prenaient à des sympathisants de l’opposition. « Ils allaient de porte en porte et dans certains cas entraient de force dans les maisons. Le Forum a interviewé quatre des victimes (…) qui souffraient de plusieurs blessures », a affirmé la coalition.

« Les responsables de ces violences étaient armés de barres de fer et de bâtons », selon le Forum qui dénonce « une vague bien orchestrée de violences pour intimider les citoyens et les décourager d’exercer leur droit de manifester ». Depuis plusieurs semaines, les rues d’Harare sont le théâtre d’une nouvelle vague de contestation contre le régime, sur fond de grave crise économique. Robert Mugabe, plus vieux chef de l’État en exercice au monde, a promis de réprimer les manifestants.

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