Orange investit 1 million d’euros dans Afrimarket
Le spécialiste du « cash to goods » Afrimarket, implanté en France et dans quatre pays africains, lève 2,5 millions d’euros, dont 1 million apporté par le groupe de télécoms Orange.
Afrimarket poursuit sa jeune aventure. Le spécialiste du transfert « cash to goods » – qui permet à la diaspora de régler directement depuis la France des dépenses courantes auprès de partenaires en Afrique – a finalisé le 27 janvier sa deuxième levée de fonds, un an et demi après le début de ses activités. À la clé, 2,5 millions d’euros, apportés par Orange (un million d’euros), la société d’investissement Bagatelle Investissement et Management (un million également) et d’autres actionnaire historiques.
Ces fonds permettront à la jeune pousse, qui annonce 30 000 clients et opére dans quatre pays africains (Côte d’Ivoire, Sénégal, Togo, Bénin), de déployer son offre dans de nouveaux pays (Mali et Cameroun), de financer l’ouverture d’une agence en propre en France (récemment ouverte près de Paris) et de proposer de nouveaux services.
Afrimarket entend prendre une part de l’immense marché du transfert d’argent de la diaspora africaine vers le continent, estimé à 60 milliards de dollars par an et largement dominé par Western Union et MoneyGram. La start-up, qui emploie environ 35 personnes dont 15 en Afrique, a passé des partenariats sur le continent avec 300 points de vente alimentaires, santé, électroménager et matériel de construction. Les clients ont la possibilité de choisir un bien précis (que le destinataire du transfert pourra aller chercher) parmi un catalogue. Le panier moyen s’élève, selon Afrimarket, à 100 euros.
Alliance commerciale
L’investissement minoritaire d’Orange, qui figure parmi les premiers opérateurs télécoms en Afrique, vient sceller l’alliance commerciale initiée l’année dernière avec Afrimarket. Dans le cadre du service de transfert d’argent Orange Money qu’il va lancer entre la France et l’Afrique dans les prochains mois, le groupe de télécom français offrira en effet à ses clients de la diaspora une option de transfert « cash to goods », via Afrimarket.
L’opération marque de manière générale une ambition plus large du groupe français dans le domaine du « mobile banking », avec la volonté de bâtir une stratégie autour du succès commercial de son service de « mobile money » Orange Money, qui comptait mi 2014 plus de 10 millions de clients en Afrique. Ces ambitions pourraient également passer, selon Jeune Afrique, par la demande d’une licence bancaire au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
100 euros
Egalement investisseur dans Deezer, le service de musique en ligne qui se déploie actuellement en Afrique, Orange pourrait dans les prochaines années réalisé de nouveaux investissements dans des jeunes pousses opérant sur le continent. Doté d’une enveloppe de 20 millions d’euros pour la première année, Orange Digital Ventures, un nouveau pôle ayant pour mission de détecter et d’accompagner (y compris financièrement) des start-ups en phase de développement, a exprimé « un intérêt particulier pour les services à destination des pays d’Afrique et du Moyen-Orient ».
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