Le Maroc accueille sa première compétition internationale de surf féminin
Déjà connu pour sa multitude de spots sur sa côte atlantique et ses nombreuses écoles de surf, le Maroc accueille depuis mardi sa première compétition internationale de surf féminin, un an après les hommes.
Un an après les grands débuts du surf professionnel sur les côtes marocaines, la Fédération royale marocaine de surf (FRMS) organise sur une plage de Casablanca la seconde édition du Quicksilver Pro, une étape des Qualifying Series, le circuit qualificatif de la World Surf League. Au programme, une centaine de surfeurs, mais aussi de surfeuses ! Une première pour le Maroc.
Le « Roxy Pro Casablanca », le nom de ce tournoi version féminine, accueillera notamment la Française Justine Dupont, l’une des meilleures surfeuses au monde, s’est réjoui le directeur de la compétition, Laurent Miramon.
Outre cette concurrente expérimentée, deux Marocaines, dont Fatima Zahra Berrada, championne nationale reconnue, prendront également part aux débats. « Le surf féminin de compétition est encore timide au Maroc, mais il fait son chemin dans les loisirs, de plus en plus de jeunes femmes vont sur les vagues », explique Laurent Miramon.
Le Maroc, en passe de devenir une place-forte du surf
Du côté homme, 96 compétiteurs sont en course, venus d’Amérique du sud, des États-Unis, d’Australie, d’Indonésie… avec une dizaine de Marocains. Parmi eux, Ramzi Boukhiam est le premier à atteindre ce niveau de la compétition sur un circuit pro. Avec cette compétition, la Fédération marocaine « confirme sa volonté d’inscrire le Maroc dans le cercle des grandes nations de surf », selon son directeur Mohammed Kadmiri.
« Cette compétition est une chance unique pour les surfeurs locaux de se mesurer au plus haut niveau des Qualifying Series et de montrer le talent des plus jeunes surfeurs marocains », souligne la Fédération. Une nécessité dans un pays où ce sport prend une importance grandissante.
Dans les années 1960, les surfeurs débarquent sur les plages marocaines
Le surf a fait son apparition dans les années 1960 au Maroc. Selon la légende, il a son origine dans la petite ville balnéaire de Mehdia, au nord de Rabat, où des militaires d’une base franco-américaine ont introduit les premières planches dans le pays.
Une poignée de passionnés, Français et Marocains, ont ainsi lancé le phénomène, sur le mode des hippies, descendant progressivement vers le sud du pays à mesure de leur découverte des plus beaux spots : Bouznika, Safi, Taghazout…
La première compétition au Maroc a lieu en 1988. Depuis, le surf a progressivement trouvé sa place, avec des premiers professionnels marocains dans les années 2000 soutenus par des sponsors. Il fait également partie du quotidien de nombreux gamins, qu’on voit filer le week-end vers les plages sur leur mobylette 103 SP, une planche sous le bras.
Parmi les plus beaux « spots » du monde
Avec près de 3 000 km de côtes, le Maroc est un petit paradis pour les surfeurs, attirant chaque année des milliers de touristes venus spécialement pour assouvir leur passion des vagues. Le spot le plus fameux est celui de Safi (Ouest), avec une vague mythique inscrite parmi les 20 plus belles vagues du monde. Il y a aussi les spots de Dracula, la pointe des Ancres, Killer Point, etc…
Le circuit national compte désormais une dizaine de compétitions, avec à chaque fois près de 140 participants, selon Laurent Miramon, qui estime à près de 10 000 le nombre de pratiquants dans tout le pays. « La dynamique est excellente. Nous travaillons beaucoup sur les juniors, les jeunes en préparation », a-t-il expliqué.
« Il y a une pléthore incroyable d’écoles de surf tout le long de la côte. La problématique pour la Fédération est de structurer tout ça, avec la création prévue de 28 clubs, un encadrement, des licences », explique-t-il, soulignant par ailleurs que le surf marocain est le seul sport local inscrit à une fédération sportive européenne, avec des championnats européens organisés au Maroc.
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